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Rentrée scolaire : Les directeurs de l'éducation en conclave à Alger

par El-Houari Dilmi

Quelques jours après l'annonce d'une grève dans les écoles en octobre prochain par l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF), le ministère de l'Education nationale bat le rappel des directeurs de wilaya et des cadres du secteur pour une conférence nationale prévue aujourd'hui samedi pour faire le point sur les derniers préparatifs de la rentrée scolaire 2013/2014. Une réunion qui, annonce-t-on, sera présidée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

En effet, dans un communiqué du ministère de l'Education nationale, il est indiqué que cette conférence nationale, prévue au lycée des mathématiques de Kouba, « permettra à l'ensemble des cadres pédagogiques et administratifs de l'éducation de s'écouter et d'intervenir une dernière fois avant le lever de rideau d'une nouvelle année scolaire », a précisé la même source. Cette rencontre se déroulera en présence notamment de membres des commissions de l'éducation des deux Chambres du Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation).

Elle vient clore une série de quatre conférences régionales réunissant à chaque fois les directeurs de l'éducation de wilayas avec les directeurs centraux au ministère de tutelle, par le biais de la visioconférence. Ces conférences régionales « en live » ont eu lieu depuis le 25 août à partir de Biskra (pour les wilayas du sud du pays), Tizi Ouzou (Centre), Annaba (Est) et Sidi Bel Abbes (Ouest), a indiqué la même source. La prise en charge pédagogique des 8 millions d'élèves concernés par la prochaine rentrée scolaire, à travers l'ouverture de nouveaux établissements équipés et la disponibilité des manuels dans les écoles, a été au cœur de ces conférences régionales, a souligné la même source. Ces conférences régionales ont rendu compte « des efforts et des solutions déjà mises en place dans le domaine du transport scolaire, des cantines scolaires qui doivent débuter dès la deuxième semaine de la rentrée (...) », a poursuivi le communiqué du ministère de l'Education nationale. Il était également question du suivi médical des élèves, des mesures de sécurité dans les établissements, du chauffage et de la climatisation, a conclu le communiqué du ministère de l'Education nationale. Mais des manques et des lacunes persistent au niveau de certaines wilayas du pays.

En effet, dans la wilaya de Khenchela, à l'est du pays, le déficit en infrastructures scolaires et le manque de transport scolaire s'est directement répercuté sur les résultats scolaires durant l'année écoulée. L'exemple illustratif est pris de la région de « Ziris », dans la commune de Temza, où les élèves parcourent des distances allant jusqu'à 12 kilomètres pour rejoindre les bancs des écoles, rapporte le site de la radio nationale. Selon le P/APC de Temza, la faiblesse de l'effectif des élèves dans le douar de Ziris « ne permet pas d'ouvrir une école d'au moins trois classes, comme le prévoit la réglementation en vigueur », a-t-il expliqué au micro de la radio nationale.

L'UNPEF EN GREVE EN OCTOBRE

La semaine dernière, après l'échec des négociations avec le ministère de tutelle, l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) avait annoncé une grève dans les écoles à partir du mois d'octobre prochain, selon son président, M. Sadek Dziri.

l'UNPEF, qui a clôturé les travaux de son université d'été hier vendredi à Mostaganem, appuie sa menace de débrayage par des revendications socioprofessionnelles comme la révision du statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs du secteur. Cet organisme syndical s'est également dit « solidaire avec les corps communs, les ouvriers professionnels, les agents de sécurité et de prévention, et les adjoints d'éducation dans leurs différents mouvements de protestation en vue de faire valoir leurs revendications ».

Les autres revendications de l'UNPEF tournent principalement autour de« l'intégration de certaines catégories d'enseignants du cycle primaire ou moyen dans des postes correspondants à leur profil, en application des lois et règlements et cela sans conditions». Sont également fortement exprimés par le syndicat, le droit des adjoints de l'éducation à la promotion dans leur carrière et à leur intégration dans la catégorie 10 au lieu de 8. Concernant les corps communs, ils réclament la suppression de l'article 87 bis et veulent leur intégration dans le corps de l'éducation.