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La logistique, ce qui manque le plus à l'Algérie

par Z. Mehdaoui

Les lourdeurs à l'importation, le manque de contrôle, de la distribution du grossiste et du détaillant, sont autant de facteurs qui pèsent sur la performance des entreprises industrielles algériennes. Cela conduit à «alourdir les stocks, à mobiliser de la trésorerie et augmenter les ristournes dans la chaîne de distribution sans forcément un retour à la hauteur des investissements», estime le bureau algérien Ernst and Young, le cabinet de conseil de renommée internationale. Ainsi l'absence d'une véritable logistique serait derrière les pénuries cycliques que vit notre pays.

Des intervenants à une rencontre organisée, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger par Ernst and Young autour du thème «Supply Chain, mieux prévoir pour mieux planifier et réduire les coûts», affirment que la pénurie du médicament qui revient chaque année en Algérie est en fait due à un problème de logistique dans l'importation des produits pharmaceutiques. «La crise de médicament est due à la chaîne de logistique», soutient Phetsamone Rasphone, directeur exécutif du bureau d'Alger d'Ernst and Young. Le mauvais fonctionnement de cette chaîne de logistique, voire l'absence de logistique dans certains cas sont derrière les «perturbations» que connaît le marché algérien régulièrement, de l'avis des experts. Pour maintenir leur rentabilité et leur croissance, les entreprises algériennes sont appelées à «mieux comprendre et anticiper les données clés de leur marché» et «optimiser leur approvisionnement, l'utilisation de leur outil industriel et la performance de leurs canaux de distribution», ce qui va, de l'avis de ce bureau de conseil, «réduire le coût total de leur chaîne de logistique».

Plusieurs experts sont intervenus, hier, sur le «Supply Chain», un terme qui englobe toute la chaîne allant des approvisionnements à la livraison finale en passant par la fabrication, le stockage et la distribution. Des cas concrets et une analyse ont été fournis à l'assistance par les experts d'Ernst and Young dont l'approche couvre trois enjeux à savoir «la performance de la fonction d'achat», «la transformation de la Supply chain» et enfin «l'efficacité du back office des opérations».