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Les travailleurs de l'ensiegnement supérieur en grève

par A.Mallem

Comme nous l'avions annoncé dimanche dernier, les syndicats du secteur de l'enseignement supérieur Pédagogie et œuvres universitaires ont entamé, avant-hier lundi, une grève cyclique de trois jours, pour exiger la prise en considération de leurs revendications socioprofessionnelles qu'ils, disent-ils, n'ont cessé de brandir depuis deux ans environ.

Donc, depuis lundi, les 3 restaurants universitaires de Benbadis, de l'institut de chirurgie dentaire et de la faculté de médecine ainsi que 9 résidences universitaires n'ont servi que des repas froids aux étudiants, un service minimum assuré, ainsi que la sécurité et le service des urgences en matière de santé dans les résidences.

Contacté hier, M. Daikh Zoubir, coordinateur des syndicats du secteur de l'enseignement supérieur de l'université Constantine 1 (Mentouri), a déclaré que « cette catégorie de travailleurs est marginalisée par la tutelle en dépit du fait que ses revendications sont tout à fait légitimes ». Il a indiqué que le nombre de travailleurs affiliés dans ces 12 structures s'élève à 3525 et au premier jour du débrayage, 60 à 90 % d'entre eux, ont répondu au mot d'ordre de grève, tout en signalant que dans les deux restaurants universitaires Chihani Bachir et Ibn-Sina le taux de suivi à atteint les 100 %. Enfin, les syndicats initiateurs de la grève nous ont déclaré qu'ils n'ont reçu aucun écho provenant des responsables de la tutelle, ou des œuvres sociales universitaires, et ce, à quelque niveau que ce soit.

Et notre interlocuteur de rappeler les 16 points consignés dans la plateforme de revendications qu'ils ont déposée à la tutelle. « Malgré les nombreux mouvements que nous avons initiés, la tutelle continue à faire la sourde oreille et ne veut point engager de dialogue avec les représentants des travailleurs, afin d'éviter une crise plus grave dans le secteur», a commenté M. Daikh. Et de citer les plus importantes, en commençant par la permanisation des travailleurs contractuels, la suppression de l'article 87 bis, la révision du statut des corps communs, une augmentation des salaires et la révision du système indemnitaire, les promotions, la formation et enfin la participation du partenaire social à la définition de la stratégie de recrutement.