L'opération de
relogement des habitants des immeubles menaçant ruine dans le cadre du
programme de résorption de l'habitat précaire (RHP) a été lancée comme annoncée
la semaine dernière par le wali d'Oran très tôt hier. Avec toutefois une
différence de taille par rapport à ce qui a été annoncé. Les quartiers
concernés par l'opération sont autres que Medioni, El-Hamri et Derb. Selon des
sources de la commune d'Oran en charge du relogement, les quartiers touchés par
l'opération d'hier sont : El-Makari, Ibn Sina, Es-Seddikia, Sidi El-Houari,
El-Emir, El-Badr et Sidi El-Bachir. On peut dès lors se demander s'il y a eu
méprise dans la communication ou carrément un changement de programme de
dernière minute ? Autre différence par rapport à l'annonce faite par le wali,
l'opération ne porte pas sur la distribution de 360 logements au niveau du POS
49 (haï El-Yasmine) mais sur 274 logements à Haï Ennour, selon les services de
la commune d'Oran.
A la lumière de
ces éléments, tout porte ainsi à croire que l'opération a connu des changements
de dernière minute. La cause la plus probable serait que les logements vers
lesquels doivent être affectés les habitants d'El-Hamri, Medioni et Derb ne
sont pas encore prêts. Chose qui nous a été confirmée hier par un responsable
de la commune d'Oran qui a donné un taux d'achèvement de 80%. Une assertion qui
est en contradiction avec les garanties données au wali d'Oran en pleine séance
de briefing par le directeur de l'OPGI qui a assuré le chef de l'exécutif du
caractère « habitable » de ces logements. Cette confusion autour des quartiers
concernés par cette première tranche de relogement dans le cadre du programme
RHP explique ainsi l'état de déception enregistré hier parmi certaines familles
habitant les quartiers d'El-Hamri, Derb et Medioni. A contrario, des dizaines
d'autres familles ont été agréablement surprises hier par l'arrivée des camions
de l'APC pour les reloger. C'est le cas de plusieurs familles habitant le
quartier de St Pierre, dans le secteur urbain El-Emir, où elles vivent dans des
immeubles dénués des commodités les plus élémentaires comme les escaliers par
exemple.