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Association d'aide aux malades en difficulté (AAMD) : Des malades transférés à l'étranger pour soins grâce à des bénévoles

par J. Boukraâ

Le système de santé ne cesse de faire parler de lui dans notre pays. Une étude réalisée par le laboratoire du Groupe de recherche en anthropologie de la santé (GRAS) de l'université d'Oran, soutenue par l'OMS Afrique, sur les prestations de soins de santé essentiels en Algérie, a fait ressortir l'insatisfaction de la population confrontée à un mode de fonctionnement des services de soins de santé essentiels. Pour soutenir le malade, une association nationale d'aide aux malades en difficulté a vu le jour à Oran il y a plus d'une année. Cette association caritative à but non lucratif, qui a été agréée par la wilaya d'Oran, installée, a pour mission la prise en charge des malades sur le plan médical. Selon M. Bendjelida, président de l'association, «dans ce cadre le malade en difficulté sera recommandé, dirigé et si besoin accompagné et transporté vers un service spécialisé pour diagnostic et prescription d'un traitement, le malade sera pris en charge en cas de pathologies lourdes grâce au concours de médecins spécialisés. Des démarches administratives seront effectuées pour l'obtention d'une prise en charge dans des centres de référence grâce à l'aide éventuelle de bienfaiteurs dont des médecins et administrateurs». Selon le même interlocuteur, «notre association à but non lucratif, a pour mission essentielle d'aider les malades de tout âge, vivant en Algérie et en difficulté tant sur le plan du suivi médical, psychologique, social, administratif et juridique avec la collaboration d'adhérents et de donateurs en fourniture de matériels et dons. Nous espérons même aider les handicapés. Notre objectif est le soulagement et la guérison du malade en l'aidant au mieux, et ce, selon nos capacités et moyens disponibles. Le malade sera recommandé et dirigé (et si besoin accompagné et transporté) vers un service spécialisé de référence pour être consulté et recevoir les soins nécessaires». M. Bendjelida a ajouté que sur le plan administratif, «pour le malade indigent et non affilié à la CNAS, toutes les démarches administratives seront engagées au niveau des services de la Direction de l'Action Sociale et autres en vue de l'octroi de la carte «Chifa» lui permettant des soins et médicaments gratuits. Toute aide et toute assistance seront également données au malade, en cas de maladie grave ne pouvant être soignée en Algérie et nécessitant son transfert à l'étranger. Cinq malades nécessiteux ont déjà été transférés à l'étranger grâce aux bénévoles de l'association et aux concours de médecins algériens résidant en France. Sur le plan social et psychologique, le patient, en cas de maladie grave, sera soutenu aussi moralement que psychologiquement et peut être confié à un psychologue ou autre». Pour rappel, les résultats de l'étude initiée par le GRAS réalisée par 23 fonctionnaires des services de soins de santé essentiels caractérisée par des logiques de distanciation sociale, par des conditions d'accueil, révèlent l'absence de reconnaissance sociale de la personne. La population est surtout, à la quête d'une médecine de proximité qui suppose à ses yeux, l'instauration d'une relation thérapeutique approfondie et continue avec le personnel de santé.