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Education: Les corps communs veulent marcher à Alger

par Salah-Eddine K.

Au 3e jour de leur grève, les corps communs ne semblent toujours pas prêts à reprendre le travail.

Leur grève de 7 jours, qui prend fin dimanche prochain, sera probablement reconduite pour une autre semaine, a affirmé hier, dans un entretien téléphonique, le chargé de l'information et de la communication du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), Abdelhakim Aït-Hamouda. C'est du moins sur quoi se sont entendus, pour le moment, les coordinateurs de wilaya ; lundi prochain, une autre réunion de ces mêmes coordinateurs aura lieu pour entériner cette proposition.

Avant cela, le conseil national du SNTE tiendra, samedi prochain, une réunion pour faire une évaluation de la situation des corps communs et de leur grève et devrait donner également son accord à la proposition de «reconduction de la grève».

Quant au déroulement et au suivi de la grève par les corps communs de l'éducation, notre interlocuteur indique que le débrayage est suivi à hauteur de 70% des 140.000 travailleurs des corps communs, à tel point que, par exemple, a confié notre interlocuteur, des établissements scolaires dans la wilaya de Tiaret ont dû faire appel aux stagiaires de la formation professionnelle pour assurer les repas des cantines scolaires. Aït Hamouda ajoute qu'en parallèle avec ce débrayage qui sera prolongé d'une autre semaine, une marche jusqu'à l'Assemblée nationale (APN) ou le ministère de l'Education nationale sera organisée.

Un appel est lancé également à tous les corps communs des autres secteurs pour rejoindre ce mouvement, «étant donné que le personnel des corps communs, là ou il se trouve, a pour seul moyen de subsistance un «maigre salaire».

A Constantine, le personnel des corps communs et des travailleurs professionnels, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), ont observé, hier matin, un rassemblement de protestation devant la direction de l'éducation de la wilaya, brandissant des banderoles qui dénonçaient «la hogra, l'arbitraire et l'injustice» dont ils sont victimes. Les protestataires, très nombreux, déjà près de 300 vers 10 heures 30, occupaient tout le trottoir en face de la dite administration.

Selon le secrétaire général du bureau local du syndicat SNTE, Hichem Hadji, «comme vous le voyez, l'appel à ce rassemblement a eu un grand écho, si bien que même les personnels de la direction de l'éducation elle-même ont répondu présent et nous ont rejoint dehors». Et de poursuivre que les corps communs, qui sont déjà en grève depuis lundi dernier et pour une semaine, ont organisé ce rassemblement en appui et en confirmation des revendications adressées à la tutelle. Parmi les points de la plateforme de réclamation, figure l'intégration des corps communs et des travailleurs professionnels au corps de l'éducation avec une nouvelle classification, une revalorisation des salaires et une actualisation des primes de risque, de documentation, etc. Ils réclament également le relèvement de la prime de rendement à 40%, la généralisation des allocations de la permanence à 40% aussi, avec un effet rétroactif depuis janvier 2008, une réduction du volume horaire, la régularisation des situations des contractuels, celle des agents de la sécurité, de ceux de la prévention et enfin le droit à la formation et à la promotion. Toujours selon le SG du bureau local de la SNTE, «cette plateforme de revendication a été remise au directeur de l'éducation, qui a promis de la transmettre à qui de droit, car s'agissant de problèmes qui se posent à l'échelon national.