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Alger: Visas , le consul général de France s'explique

par Z. Mehdaoui

La délivrance des visas pour les Algériens au niveau du consulat de France à Alger est en constante progression. C'est du moins ce qu'estime le consul général de France à Alger, Michel Deiaegher, à l'occasion d'une conférence de presse organisée hier par les services de l'ambassade de France dans notre pays.

 Sur une centaine de demandes de visas, 78 ont reçu des avis favorables, a déclaré le consul général, qui affirme que le taux de refus est de 21,77%, alors qu'à son arrivée, il y a une année, il était de 27,84%. Ainsi, durant les dix premiers mois de l'année 2011, 72.955 personnes ont bénéficié d'un visa uniquement au niveau du consulat d'Alger. Cela représente une hausse de 19%, se félicite le consul général.

Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France à Alger, dira pour sa part qu'au niveau d'Oran, le consulat a délivré à la même période de cette année 23.300 visas, alors qu'au niveau du consulat d'Annaba, ce sont 24.000 visas qui ont été délivrés durant la même période (au 31 octobre 2011). Cela représente près de 120.000 visas, tous types confondus, délivrés aux Algériens cette année.

 Le consul, qui était aux côtés de l'ambassadeur de France à Alger lors de la conférence de presse, ajoute que pas moins de 28.129 visas de circulation ont été délivrés jusqu'au 31 octobre dernier. Ce type de visa permet à son détenteur d'aller et de venir entre l'Algérie et la France durant une période variant entre une année et plusieurs années. L'année dernière, seuls 15.587 visas à «entrées multiples» ont été accordés par le consulat, a rappelé Michel Deiaegher, qui souligne que l'objectif principal vise à «faciliter la circulation des Algériens entre la France et l'Algérie».

Cette augmentation du nombre de visas délivrés aux Algériens n'est-elle pas due au discours politique développé ces dernies mois par les responsables des deux pays sur la «relance» du partenariat ? Pour le consul, cela n'a rien à voir avec les relations entre Alger et Paris. « Mon objectif est de faire le meilleur travail et cela indépendamment des relations entre l'Algérie et la France», a déclaré le consul, qui souligne que cela n'est pas du tout conjoncturel. L'augmentation du chiffre d'obtention de visas est justifiée par le consul par le fait que les Algériens sont de plus en plus nombreux à déposer des «dossiers de qualité».

600 DOSSIERS TRAITES CHAQUE JOUR

Michel Deiaegher affirme que quelque 600 dossiers sont traités quotidiennement par les services du consulat. Le chiffre atteint même un millier en été, ajoute le consul, qui rappellera deux mesures auxquelles est désormais soumis le consulat depuis quelques mois en matière de délivrance des visas. La première réside dans l'instauration de la biométrie qui vise à détenir un «fichier européen des demandeurs de visa» et la deuxième réside dans l'obligation de délivrer le motif du refus de l'obtention du «quitus» qui permet de voyager dans l'espace Schengen.

Le consul a affirmé hier que 3.000 recours ont été adressés cette année à la commission de recours contre les décisions de refus de visas en France (CRV).

Mais la nouveauté réside cependant dans le fait que depuis le 1er octobre dernier, les demandeurs de visas ne sont plus obligés de payer d'avance les 8.500 dinars. En effet, les demandeurs en question ne paieront les frais pour l'obtention d'un visa qu'une fois leur dossier vérifié par un agent chargé de cela au niveau du consulat. Les dossiers dont des pièces sont manquantes sont automatiquement rejetés, ce qui permet au demandeur de garder son argent. Ceux qui s'acquitteront de la somme d'argent sont les demandeurs dont les dossiers sont complets et ne comportent pas d'anomalie.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, dira le consul général de France à Alger, qui soutient que «nous ne sommes pas fermés mais bien ouverts» aux Algériens. «Nous sommes le seul consulat au monde qui rend public tous les jours le nombre de dossiers traités», s'est félicité le consul, qui avoue cependant que les services consulaires sont obligés de faire face quotidiennement à un «travail lourd».