
Une rentrée scolaire avec zéro problème, pas évident. La nouvelle année
scolaire commence à affronter la réalité du terrain qui est, selon les parents
d'élèves, loin de la théorie des responsables du secteur de l'éducation. Si les
élèves ont rejoint dimanche leurs écoles dans des conditions normales, il n'en
demeure pas moins que des défaillances ont été relevées dans certains
établissements scolaires et qui ont été à l'origine de la déstabilisation des
élèves. Surcharge des classes, système d'horaire continu appliqué sans respect
des règles, des cours qui n'ont pas encore débuté dans certains établissements.
C'est ce qu'ont tenu à dénoncer certains parents d'élèves. Selon les
déclarations de ces derniers, «certains de nos enfants ont débuté leurs cours
tandis que d'autres font des va-et-vient soit par manque d'enseignants soit
parce que leur établissement traîne pour lancer les cours.» Sur les horaires
continus, certains parents d'élèves ne savent pas encore si l'établissement de
leur enfant a opté pour cette formule ou il continue sur l'ancien système. A
toutes les préoccupations, le directeur de l'Education d'Oran s'est montré
rassurant, hier, lors d'une conférence de presse animée à l'hémicycle de la
wilaya et tenté de mettre les points sur les « I » concernant ces «dérapages». De
prime abord, le premier responsable de l'éducation a été clair sur
l'application de l'horaire continu, en affirmant que «ce système a été mis en
place pour apporter aux élèves un plus dans leurs études. Il n'est pas
obligatoire puisque la décision de son application revient au conseil
pédagogique de chaque établissement. Maintenant, si le choix est fixé sur cette
formule, elle devra être respectée à la lettre. Dans le cas contraire, son
application sera un échec». Plus explicite encore, le directeur déclare d'un
ton ferme que «l'horaire continu ne signifie pas que l'école va fermer ses
portes à 14h30. Tous les moyens ont été déployés pour que la vie scolaire
continue après cette heure avec d'autres activités». Sur les établissements qui
libèrent les élèves une demi-heure pour la pause déjeuner, il souligne qu'il
est strictement interdit de laisser les élèves sortir pour aller manger chez
eux. Les enfants scolarisés doivent être pris en charge sur le plan
restauration par leur établissement par des repas chauds ou froids». Concernant
la surcharge des classes, le même responsable assure que le problème n'existe
pas pour cette année et qu'une inspection sera menée pour vérifier si certains
établissements abritent réellement trois élèves par table comme il a été
dénoncé par certains parents. A propos des cours particuliers assurés l'année
dernière par les enseignements au sein de l'établissement et pour lesquels ils
n'ont pas été payés jusqu'à présent, le directeur a affirmé que cette lenteur
est due à un problème bureaucratique et notamment le transfert de l'argent du
Trésor vers le compte de la direction. Il a assuré, d'autre part, que les
enseignants vont percevoir leur dû très prochainement. La liste a été établie
et s'il le faut, déclare-t-il, ils seront payés en espèces.