Les poids lourds, avec un PTAC (poids total autorisé en charge) supérieur à 2,5 tonnes, seront interdits à la circulation durant la journée dans les rues de la ville à partir du 1er juin 2011, conformément à un nouvel arrêté de la wilaya. Cette décision a été prise par les autorités locales pour assurer une meilleure fluidité dans cette partie de la ville durant la saison estivale qui enregistre un important afflux de vacanciers. Les camions ne seront ainsi plus autorisés à emprunter les grandes artères de la ville durant toute la journée, de 6 heures du matin à 20 heures. Les camions de transport de carburant ou de produits alimentaires pourront, toutefois, en cas de nécessité, bénéficier, à titre exceptionnel, d'un permis de circulation. Pour ces cas «exceptionnels», les propriétaires de véhicules poids lourds doivent absolument être munis d'un permis de circulation délivré par les services de sûreté territorialement compétents.

Tout véhicule de transport de matériaux de construction ou de marchandises non alimentaires (graviers, sable, bois et dérivés et autres matériaux) sera interdit de circulation durant la journée. En cas de transgression de cette interdiction, le camion sera systématiquement mis en fourrière et le contrevenant devra payer une lourde amende. Cette interdiction de circulation des poids lourds durant la journée, si elle est correctement appliquée, pourra être à l'origine d'un ralentissement de l'activité commerciale et industrielle dans la deuxième ville du pays. Ces mesures pourront freiner également les chantiers en cours (logements, infrastructures de base, routes?). Certains secteurs, à l'exemple du BTPH, qui ont besoin des poids lourds pour l'approvisionnement des chantiers en matériaux de construction et en béton devront subir de plein fouet les conséquences de cette interdiction.

On apprend, par ailleurs, d'une source bien informée, qu'une commission ministérielle a achevé récemment une visite de travail dans la ville d'Oran pour s'enquérir sur la situation du secteur du transport. La commission aurait été surprise, selon nos sources, par l'anarchie qui prévaut dans le secteur du transport dans la deuxième ville du pays. Retards dans la mise en œuvre des plans de transport et de circulation, anarchie dans le transport urbain et suburbain, embouteillages, retards dans le chantier du tramway? la commission ministérielle a retenu de nombreux griefs contre les services concernés. Un rapport détaillé a été élaboré et sera adressé au ministère de tutelle pour prendre les mesures nécessaires. Le rapport est qualifié, selon les mêmes sources, d'accablant. La commission a également recommandé l'accélération des travaux du tramway sur le tronçon reliant Haï Essabah au bd Aspirant Hamou Mokhtar (ex-Saint Eugène). Cette partie du chantier du tramway, qui enregistre un taux d'avancement «appréciable» par rapport aux autres lignes, devra ainsi être le premier tronçon du projet à être livré à l'avenir.