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Pour une meilleure prise en charge des handicapés

par C. A.

Les quelque 800 handicapés que comptent la ville de Maghnia et ses environs ont besoin de beaucoup plus d'attention, notamment au niveau structurel, pour une meilleure prise en charge. «Nous sommes totalement marginalisés et ignorés, car non seulement nous trouvons beaucoup de difficultés quotidiennement, que ce soit dans les administrations ou dans la rue, mais aussi la structure qui abrite l'agence de l'ONAAPH.

On dirait un poulailler ! Et pourtant, les services publics ont les moyens de nous affecter un local digne et décent », nous dira un groupe d'handicapés rencontrés dans l'enceinte de l'ancien hôpital, lieu de leurs rendez-vous avec les médecins et les techniciens de l'agence ONAAPH de Tlemcen. «Nous avons toujours plaidé pour la délocalisation de cette agence, car elle ne répond plus aux exigences du nombre d'handicapés qui la sollicitent quotidiennement. Des locaux trop exigus, sans eau ni femme de ménage, les murs fissurés de partout, le plafond complètement délabré, d'où des fuites d'eau pluviale. C'est indigne », disent ces malades.

La responsable de cette agence, pour sa part, nous a déclaré à ce sujet : « Après plusieurs requêtes adressées aux autorités de la ville, ces dernières nous ont proposé un local situé au premier étage d'un centre commercial, que nous avons refusé évidemment : car il est inadmissible qu'un handicapé moteur par exemple grimpe plus de 20 marches d'escalier pour arriver au siège, alors qu'il ne peut même pas monter sur un trottoir de 15 cm de haut ! Nous demandons à ce que l'on nous affecte un local au rez-de-chaussée, sans escalier, et ce même à titre de location », dira-t-elle.

En effet, cette frange de la société algérienne, dont on ne se souvient malheureusement qu'à l'occasion de leurs journées mondiale ou nationale, souffre, du moins dans leur majorité, le martyre. Leur prise en charge est encore très loin de répondre à leurs aspirations légitimes.