
Après Oran-Est, c'est au tour des quartiers ouest de la ville de subir
des perturbations dans l'alimentation en eau potable. En effet, des quartiers
comme Yaghmoracen, Maraval ou encore Cité Petit étaient sans eau hier, certains
même depuis samedi après-midi. La raison serait liée au système de compensation
adopté par la SEOR pour combler le déficit en ressource généré par l'arrêt
momentané de l'approvisionnement d'eau à partir des deux barrages du Gargar et
de Fergoug. Ce système, selon la SEOR, consiste à faire usage des eaux stockées
au niveau des réservoirs situés dans la partie ouest de la ville pour alimenter
les quartiers de la zone Est. Ce dispositif implique, inévitablement, une réduction
des plages horaires, aussi bien pour les quartiers Est de la ville que pour
ceux de l'ouest. Pour rappel, le département communication de la Société de
l'Eau et de l'Assainissement d'Oran (SEOR) avait fait état avant-hier d'un
déficit en eau de 80.000 m3/jour, causé par la mise en veilleuse des deux
barrages Gargar et Fergoug. Un déficit qui a, toutefois, été ramené à 30.000
m3/jour, seulement, grâce à un système de compensation mis en place par la SEOR
et dans lequel il est fait appel aux eaux stockées au niveau des réservoirs des
communes de la partie ouest de la wilaya. Selon la même source, ce déficit
«temporaire» s'explique par une affection de la qualité de l'eau enregistrée
depuis vendredi dernier, au niveau des barrages Gargar et Fergoug suite aux
dernières intempéries qui ont favorisé l'arrivée en masse de résidus (branches
d'arbres, boues et autres déchets solides) en provenance des principaux cours
d'eau alimentant les deux barrages. Un incident qui a contraint les
responsables du secteur, dans un souci de préserver les stations de traitement
des eaux, à interrompre, momentanément, l'alimentation de la wilaya à partir
des deux barrages suscités, jusqu'à ce que la décantation se fasse. «Une
opération qui devra nécessiter au moins trois jours, si toutefois il n'y a pas
de nouvelles intempéries», a-t-on encore précisé. A noter, enfin, que cette
interruption ne pouvait pas plus mal tomber, car elle coïncide avec l'arrêt
technique pour révision du système MAO qui contribuait, jusque-là, par un apport
en eau de 50.000 m3/jour. La wilaya d'Oran qui a de tout temps souffert de la
disponibilité de la ressource attend toujours l'entrée en service de la
nouvelle station de Béni- Saf qui est, dit-on, encore en phase d'essais.