Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Boumaza Habib, deux années déjà

par Adjal Lahouari

Le temps, certes, guérit les douleurs, mais il ne peut rien contre les souvenirs, surtout ceux liés à notre frère, ami et collègue Habib Boumaza. C'était hier et ça fait tout de même deux années que Habibou, le bien-nommé, est parti sans crier gare. En tout cas, nous pouvons vous assurer qu'à la rédaction du Quotidien d'Oran, il est toujours parmi nous, car nous l'évoquons à tout moment, chaque jour que Dieu fait. Dans cette continuelle remémoration, c'est Hadj Belaraoui qui excelle le plus grâce à son étonnante mémoire. Il vous rappellera avec précision les mots, faits et gestes de notre ami Boumaza. Aussi bien au sein de son adorable famille qu'au journal, le vide n'a pas été comblé et ne le sera certainement jamais. Ceci dit, sans faire injure à quiconque.

 C'est que Habib était un personnage hors du commun, que tout un chacun sollicitait en raison de sa grande culture générale. Outre ses proches et nous-mêmes, ce sont les élèves des établissements scolaires et secondaires de l'Ouest qui ne verront plus sa silhouette et ses explications claires et nettes à propos de la «fabrication» de notre journal. Car il était un remarquable cicérone, une qualité coulant de source de son parcours au sein de l'éducation. Nous qui l'avons connu au cours de la décennie 60, nous pouvons vous certifier qu'il aura été un compagnon de route exemplaire, soucieux de n'égratigner personne. C'est qu'il était très modeste, un trait de caractère qui l'a rendu encore plus attachant. Il jouissait de l'estime générale pour son humour, sa jovialité et avait l'art de dédramatiser des situations confuses pour autrui.

 Fier de ses racines, il avait souhaité, deux semaines avant sa mort, être enterré auprès de son père, au cimetière d'El-Melh, à un jet de pierre du stade Zabana qu'il a si souvent fréquenté. Tous ses collègues des autres titres vous le diront.

 A la cabine de presse, personne ne l'a remplacé. Plus rien n'est comme avant, car ses proches, comme Hadj Bensafi et Hadj Lahouari, se refusent à rallier ce lieu où subsistent tant de souvenirs et tant d'images.

 Quoi qu'il en soit, dans nos coeurs et dans notre esprit, Habib est toujours vivant. C'est le plus beau et le plus sincère hommage que nous puissions lui rendre.