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Blida: 137 enfants trisomiques sur une liste d'attente

par Tahar Mansour

Le ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould-Abbès, vient d'effectuer une visite dans la wilaya de Blida où il a procédé à l'inspection du centre pour enfants trisomiques (mongoliens) de Bouinan. Les enfants, âgés entre 5 et 16 ans, reçoivent une éducation spécialisée avant de retourner chez eux ou regagner un autre centre qui s'occupe des enfants âgés de plus de 16 ans. Mais le nombre d'enfants malades est en constante augmentation, et, rien qu'à Bouinan, le directeur du centre affirme qu'il a une liste d'attente de 137 enfants.

 Devant cet état de fait, le ministre a promis de financer la construction d'un autre centre aussi grand, sinon plus, que celui existant, pour peu qu'un terrain soit dégagé. En outre, M. Ould Abbès s'est étonné du grand nombre d'enfants présentant des malformations physiques et mentales dans la wilaya de Blida et a ordonné le lancement d'une étude sur ce phénomène. A Khodem, dans la commune de Chébli, il distribua des décisions d'attribution de locaux professionnels à 10 bénéficiaires ainsi que des notifications d'accord de prêts bancaires par le biais de l'ANGEM à trois autres bénéficiaires. Concernant l'ANGEM, le ministre a affirmé que cette forme de microcrédit s'est avérée assez intéressante parce que, d'un côté, le montant du crédit n'est pas très élevé et tous les contractants peuvent rembourser assez rapidement et, de l'autre, l'engouement qu'il a produit est assez grand. Ainsi, et depuis l'instauration du microcrédit au bénéfice de la femme au foyer par exemple, elles sont 80 000 à en avoir bénéficié au niveau national, et des centaines d'autres recevront leurs prêts incessamment. A Chréa, M. Ould Abbès remit les clés de deux bus de transport scolaire aux communes de Chréa et d'Aïn Romana et ce, après avoir inspecté le collège pour enfants insuffisants respiratoires.

 Cette institution abrite actuellement 40 pensionnaires qui ont des difficultés respiratoires et qui y poursuivent leurs études de la 1ère année primaire à la 4ème année moyenne, ceci outre les soins spécialisés que demande leur état. Ces enfants viennent de toutes les wilayas du centre et ne regagnent leurs domiciles qu'au cours des vacances où à la fin de leur cure. D'ailleurs, le directeur était assez fier d'annoncer que le taux de réussite au passage de 6ème a été de 80 % l'année dernière alors que celui du BEM a été de 100 %. Enfin, et à une question relative au nouveau statut de son secteur et au fait que certains employés brandissent la menace de la grève, le ministre rappelle que «nous avons étudié le statut durant deux années, avec l'ensemble des représentants et, maintenant, l'éducateur et l'éducateur spécialisé doit avoir le niveau du BAC+4 ou BAC+5 pour y postuler.

 Ceux qui occupent déjà ce poste et qui ne justifient pas de ce niveau ont la possibilité de poursuivre une formation au sein des instituts prévus à cet effet». Concernant les éléments qui menacent de recourir à la grève, M. Ould Abbès affirme que : «nous travaillons directement avec des personnes aux besoins spécifiques, avec des handicapés qui ne peuvent être délaissés ne serait-ce qu'une minute, chez nous, il n'y a pas de grève car nous avons affaire à des personnes dans le besoin, un besoin urgent et ceux qui parlent de grève n'ont qu'à aller travailler ailleurs».