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Saïda: Une affaire de cadre de vie

par Ali Kherbache

En cette période de jeûne, les déchets prolifèrent et altèrent l'environnement urbain paradoxalement face à la diète observée. En dépit d'une mercuriale brûlante, les déchets ménagers débordent des poubelles «vertes» et jonchent le sol et la proximité immédiate, dégradant le cadre de vie des citoyens, pollué par le lixiviat écoulé des bennes tasseuses et qui rejoint dans sa nocivité les eaux usées ruisselant à même la chaussée dans quelques artères de la ville.

 Et pourtant, la loi relative à la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets repose sur la prévention, la réduction de la production des déchets et leur élimination à la source, l'organisation du tri, la collecte, le transport et le traitement des déchets, la valorisation des déchets pour leur réemploi, leur recyclage et leur traitement rationnel.

 Or et en dépit de l'existence du CET à Hammar M'ssis, conçu pour le traitement de 136 tonnes/jour de déchets ménagers et assimilés et 0,1 t/jour de déchets de soins générés par les groupements urbains de Aïn El-Hadjar, Saïda, Rebahia, soit un total de 307.705 habitants, les déchets polluent l'environnement, menacent les terres agricoles et le niveau de contamination des eaux souterraines. Quant aux déchets issus des travaux de démolition, de construction ou de rénovation, l'impunité favorise leur prolifération en plein centre urbain, sur les trottoirs ou dans les espaces vides. «Même les restes de matériaux utilisés dans la réfection des trottoirs ont terni les cités et quartiers, notamment après les orages, ou délaissés par les artisans de circonstance», auront remarqué des riverains qui interpellent la police de l'urbanisme.