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Boumerdès: Menace sur la tomate

par K. R.

Un redoutable ravageur vient de faire son apparition dans toutes les région du pays et s'attaque en particulier à la culture de la tomate, dont la wilaya de Boumerdès compte réaliser dans cette campagne de quelque 200 ha, un objectif de 70.000 qx à raison d'un rendement de 350 qx/HA.

Ce regain de retour à la production de la culture de la tomate industrielle risque de désenchanter les agriculteurs les plus sereins, en raison notamment de la menace de plus en plus présente relative à l'apparition ces derniers mois d'un ravageur d'un nouveau genre, lequel est en train de s'installer au sein des champs de tomate industrielle en cette période de pleine campagne. Hier, lors de notre virée du côté de la localité rurale de Hammadi, située au chef-lieu au sud-ouest de Boumerdès, nous avons rencontrés des exploitants très pessimistes sur la suite des évènements c'est-à-dire, l'avenir de leur production. Et pour cause, il n'y avait que le nom de la «mineuse» de la tomate industrielle sur leurs lèvres comme si cet insecte envahisseur était venu spécialement attaquer leur culture. A vrai dire, tous ceux qui avaient opté pour cette spéculation n'avaient pas de quoi pavoiser bien que le prix du kilo de la tomate fraîche a pris l'ascenseur ces derniers jours.

D'ailleurs, hier seulement, le prix de ce fruit et légume, comme se plaisent à le nommer certains agriculteurs, se situait entre 60 et 70 DA le kg sur les étals du marché de gros de Khemis el Khechna. Certains observateurs sont allés même à annoncer des prix fous pour la tomate durant le prochain mois de Ramadan, dans le cas où le ravageur de la tomate continuera de faire des siennes. Toutefois, les services techniques de la région centre du pays sont en extrême alerte pour venir à bout de cet insecte surtout qu'il est recommandé d'agir contre ce ravageur d'une manière très précoce et, par conséquent, plus grandes seront les chances de succès.

Aussi, le meilleur moyen d'alerte est donc l'installation de pièges servant à capter les papillons de la première génération, dès leur émergence. Surtout, il faut déclencher les traitements adéquats dès la sortie des premières larves. L'opération, qui est supervisée par la direction générale de l'Institut nationale de la protection phytosanitaire, est suivie de très près par le département du ministère de l'Agriculture.