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Maladies cardio-vasculaires: Débats sur les facteurs à risque

par K. Assia

Une enquête sur l'obésité abdominale comme facteur de risque cardio-vasculaire vient d'être lancée par « L'Association des médecins d'Oran pour la prévention cardio-vasculaire » et a ciblé quelque 1.200 malades, âgés respectivement entre 16 et 80 ans. Cette enquête, pilotée par un groupe de 21 cardiologues, a pour but de prévenir contre le risque cardio-vasculaire. Elle consiste à prendre le tour de taille du patient et c'est en fonction du résultat que l'on détectera si ce dernier présente ce risque. Selon le docteur Benachenhou, le procédé consiste à établir un bilan biologique afin de rechercher le syndrome métabolique. Ainsi, sur les 1.200 malades, 60,4 % présentaient ce syndrome métabolique. Un résultat qui vient souligner un autre facteur de risque de cette maladie considérée comme la première cause de mortalité dans le monde. Le 1er congrès de cardiologie, organisé depuis mercredi à l'hôtel Sheraton d'Oran par l'AMOPREC et l'Association franco-algérienne de cardiologie AFAC, a été une occasion pour expliciter l'impact de la concertation dans le domaine scientifique et la recherche en matière de prévention contre les maladies cardio-vasculaires. Une rencontre qui a vu la présence de 450 participants venus des quatre coins du pays, en plus d'éminents professeurs venus de France et d'Autriche. Pour le Docteur L. Mimoun, ce partenariat scientifique entre les deux associations vise à développer la prévention contre les maladies cardio-vasculaires, afin d'élaborer une banque de données correspondant à nos profils. A noter que les travaux de la première journée du congrès ont été marqués par une série de communications réparties en quatre sessions abordant la thérapeutique cardio-vasculaire, la dysfonction du myocarde, le syndrome coronarien aigu et la pathologie vasculaire, avec en point de mire des parenthèses sur la prise en charge et le suivi médical des patients. Dans la première session, les conférenciers ont traité tour à tour de «la place des bioéquivalences dans l'évolution de l'efficacité des médicaments», «l'anesthésie chez le coronarien», «la chirurgie de la valve aortique» et «la spécificité de la thérapie pharmacologique cardio-vasculaire chez la femme en Algérie», à travers des exemples et des chiffres à l'appui. Il a été présenté ensuite deux travaux d'évaluation échodöppler de la dysfonction diastolique du ventricule gauche et échocardiographique de la fonction ventriculaire droite, avant d'inviter l'assistance à deux symposiums, l'un sur «la prévalence de l'atteinte de la cible tensionnelle chez l'hypertendu algérien» et le second 0sur l'étude Advance présentée par le professeur Gerard Jabre, qui a abordé, entre autres, la prise en charge de l'hypertension artérielle, la classification de ses risques et les préventions primaire et secondaire chez le diabétique.

Par ailleurs, dans une communication intitulée «Faut-il désobstruer l'artère occluse après l'infarctus du myocarde», la conférencière N. Adjeroud de l'hôpital central de l'Armée d'Alger a entretenu l'assistance, notamment sur la conduite à tenir en pareil cas, tout en s'attardant sur l'explication de la technique médico-chirurgicale «angioplastie» primaire et secondaire, ses effets et ses caractéristiques.

Lors des débats, le Professeur Djamel-Eddine Nibouche a affirmé, en substance, qu'aucune stratégie valable de prise en charge et de suivi et efficace à long terme (dans les phases pré-hospitalière, hospitalière et post-hospitalière) n'est encore perceptible en Algérie.