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Skikda : Explosion de gaz dans un immeuble, 4 morts et 12 blessés

par A.Boudrouma

Une violente explosion a ébranlé la cité Boulkeroua, un quartier populeux situé dans la partie basse de Skikda, dans la nuit de samedi à 23 heures. Le bilan est lourd, quatre morts et douze blessés.

La population avait pensé au départ qu'il s'agissait d'une réédition de l'incident du complexe GNL. En réalité, un appartement du rez-de-chaussée du bloc 10 d'un immeuble de ladite cité venait d'être soufflé par une explosion de gaz, soulevant d'intenses couches de poussière, comme s'il s'agissait d'un bombardement. Le plancher du domicile, touché de plein fouet par l'explosion, s'effondra, entraînant dans sa chute les occupants qui se trouvaient là, un homme L.M. Rezak, 41 ans, et une femme de 37 ans qui seront retirés des décombres le premier sans vie, la seconde durant son évacuation vers le nouvel hôpital. Les difficultés d'accès à l'immeuble avec une voie inondée, le manque d'éclairage a compliqué la tâche de sauvetage. Le corps d'une troisième victime, une femme L.M. Malika, 40 ans, n'a pu être retiré que dans la matinée d'hier à 7 heures. Une partie du plancher de l'appartement du dessous s'est affaissé, tandis que d'autres habitations mitoyennes ont également subi des dommages plus ou moins importants, avec notamment de grandes lézardes dans les murs. Les habitants du quartier témoignent à chaud que l'incident provient d'une fuite de gaz dans les canalisations se trouvant dans le vide sanitaire.

Encore sous le choc, l'occupant du logement du 5° étage raconte qu'il a été pris au piège au moment de l'explosion, empêché de sortir par les épaisses poussières en provenance du rez-de-chaussée. Dans les immeubles avoisinants, les habitants consternés accusent tour à tour l'OPGI, la Sonelgaz et l'ONA. «Personne ne daigne répondre à nos doléances, ils ont une grande part de responsabilité dans ce drame !». En tout cas, le bilan est extrêmement lourd, quatre morts. La quatrième victime, la mère, s'étant éteinte hier vers midi, en sus de 12 blessés parmi lesquels des habitants touchés par des brûlures ou bien en état de choc et 2 autres dans un état grave. A noter que juste après l'incident, un climat de panique s'est emparé des occupants du bloc touché, qui voulaient fuir les lieux le plus vite possible. Un élan de solidarité s'est formé pour porter assistance aux victimes dès les premiers moments et les lieux étaient bondés de monde jusqu'à une heure avancée de la nuit, ce qui a quelque peu gêné l'action des sauveteurs.

Jusqu'à présent, on ignore l'origine exacte de l'explosion, qui serait liée à une accumulation de gaz de ville, ce que l'enquête diligentée devrait éclaircir les jours à venir.