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![]() ![]() ![]() ![]() Le directeur de l'office de lutte contre les cancers du département de
l'Isère (France) a séjourné, la semaine dernière, dans la ville des ponts, où
il a effectué une tournée à travers les établissements de santé publique,
particulièrement ceux prenant en charge les cancéreux, comme le CHUC et
l'hôpital El-Bir ainsi que la CNAS, la faculté de médecine et le centre
d'information et d'orientation pour le dépistage du cancer du sein, sis à
l'Etablissement public de santé de proximité «Bachir Mentouri» (EPSP).
Le but de cette visite s'inscrit dans le cadre de la coopération dans le domaine de la santé entre les villes de Constantine et Grenoble, afin d'établir des liens et des échanges de vue et d'expérience entre les spécialistes des deux régions, «mais aussi, et surtout, cette coopération est censée apporter aux Constantinois les outils d'une meilleure gestion des structures de santé publique et une formation adéquate pour les jeunes médecins», nous apprendra le docteur Arab, vice-président de l'APC de Constantine chargé du dossier santé, hygiène et assainissement. Notre interlocuteur souligne dans ce sens que «les discussions au niveau des établissements visités ont été fructueuses à plus d'un titre, aussi bien pour le personnel médical que pour les étudiants, qui ont profité de cette occasion pour enrichir leurs connaissances au contact de ce spécialiste en cancérologie, qui a derrière lui une vingtaine d'années d'expérience». Aussi, le docteur Arab précise que le spécialiste grenoblois, au cours de sa visite au centre de dépistage du cancer du sein situé à l'EPSP «Bachir Mentouri», un centre «pilote», pour rappel, inauguré le 8 mars dernier à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme, »a contrôlé l'installation du matériel et engagé des discussions avec le personnel, qui a besoin de formation, ou stage de perfectionnement, pour maîtriser cette technique nouvellement introduite dans le pays». Cette visite a d'ailleurs débouché sur l'élaboration d'un programme en matière de dépistage du cancer du sein, et ce afin de perfectionner le rendement de ce centre, «appelé à jouer un rôle régional», comme le relèvera notre interlocuteur. Ajoutant que «le rôle du centre de dépistage sera de dévoiler le cancer du sein chez la femme avant qu'il n'arrive à un stade avancé et ne laissera à la patiente que 5 ans, au maximum, d'espérance de vie, sans parler de la prise en charge très lourde et très coûteuse, alors qu'un dépistage précoce permettra de vaincre la maladie et réduira de facto la mortalité très élevée dans les rangs de la gent féminine (NDLR: plus de 3.000 femmes meurent chaque année du cancer du sein en Algérie), ainsi que les dépenses en matière de prise en charge médicale». A cet effet, «on mise beaucoup sur le circuit des professionnels de la santé et la sensibilisation à travers les médias pour pousser, ou convaincre, les femmes âgées de 50 ans et plus à recourir automatiquement au dépistage du cancer du sein», observe-t-on. |
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