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Mercredi, 69e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en commettant plus de 600 attaques
meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette
période, en plus de ne pas respecter le volet des aides humanitaires préconisé
par le «plan de paix», dans ce qui semble être une démarche menée en total
accord avec l'administration Trump.
Les attaques sionistes contre les civils de Ghaza se poursuivent. Le dernier rapport statistique, publié hier, par le ministère de la Santé de l'enclave, fait état d'un martyr et un blessé, durant les précédentes 24h (mardi). Le nombre de victimes depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025 passe ainsi à 394 martyrs et 1.075 blessés, et 634 corps de martyrs exhumés des décombres des bâtiments bombardés depuis le début du génocide. Quant au bilan cumulatif des victimes du génocide israélien à Ghaza, il passe à 70.668 martyrs et 171.152 blessés. Intempéries : effondrement de 17 immeubles et 90% des abris inondés Le porte-parole de la Protection civile palestinienne à Ghaza, Mahmoud Basal, a déclaré, hier dans un communiqué, que depuis le début des tempêtes, « plus de 17 immeubles d'habitation se sont complètement effondrés » et que « 90 autres ont subi de graves dommages, mettant directement en danger la vie de milliers de citoyens ». En outre, « environ 90% des abris de la bande de Ghaza ont été entièrement inondés par les pluies torrentielles et les crues, laissant des milliers de familles dans un dénuement total », ce qui « aggrave leur détresse humanitaire ». « Ces tempêtes ont causé la mort de 17 personnes, dont quatre enfants, des suites du froid extrême, tandis que d'autres sont décédées dans des effondrements d'immeubles », a-t-il ajouté. Concernant les statistiques d'intervention, M. Basal a indiqué que « les équipes de la Protection civile ont reçu plus de 5.000 appels à l'aide et de demandes de secours de la part des citoyens depuis le début des tempêtes dans la bande de Ghaza ». Mahmoud Basal a également expliqué que « les tentes se sont révélées totalement inefficaces » lors des fortes intempéries », appelant au « lancement immédiat et urgent du processus de reconstruction et de la mise à disposition de logements sûrs (mobil home, ndlr) pour préserver la dignité humaine et protéger les vies des habitants de Ghaza. Négligences médicales dans les prisons sionistes « La Commission des affaires des détenus et ex-détenus a documenté, suite à une visite de son équipe juridique, l'état de santé grave d'un prisonnier victime de négligence médicale systématique dans les centres de détention, un crime qui s'ajoute à la liste des violations commises par l'occupation israélienne à l'encontre des prisonniers malades », a rapporté, hier, l'agence palestinienne Wafa. Dans son communiqué, la Commission a indiqué que « le détenu Fadi Odeh (41 ans), originaire du gouvernorat de Tulkarem et incarcéré depuis 2023, souffre d'une hémiplégie totale du côté droit suite à des blessures antérieures » et « d'une importante perte de poids », précise Wafa, ajoutant que son état de santé « se détériore gravement», et qu'il n'a reçu « aucun traitement ni médicament nécessaire ». « Le communiqué souligne que le détenu a un besoin urgent d'un fauteuil roulant permanent, notamment pour se rendre aux toilettes, ainsi que de trousses de premiers secours en raison de son incapacité à se déplacer, compte tenu de l'absence totale des ressources minimales en matière de soins de santé », affirme la même source. Dans une autre communication rapportée par Wafa, la Commission des affaires des détenus et des anciens détenus a fait le compte-rendu d'une visite menée par ses équipes juridiques dans plusieurs prisons de l'occupation notamment les pénitenciers d'Ofer, de Damon, de Gilboa et d'Etzion. Le communiqué rapporte des « témoignages choquants » livrés par les détenus palestiniens sur « la réalité catastrophique dans laquelle ils vivent », et ont fait état de « niveaux mortels de répression et d'abus systématiques », et qu'ils continuent à subir une « grave pénurie de nourriture, de vêtements et de produits d'hygiène, en plus du refus constant de soins médicaux et de traitements nécessaires ». La même source indique que « les détenus ont signalé une épidémie généralisée de maladies de la peau, des voies respiratoires et des intestins, en raison de négligences médicale délibérées et à un manque de suivi sanitaire » et d'avoir « subi des violences physiques et psychologiques continues, notamment des passages à tabac, des fouilles brutales, des punitions collectives et l'isolement, en plus d'une surpopulation extrême dans les cellules ». | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||