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Dimanche, 52e jour du cessez-le-feu,
Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm
Al-Cheikh, en commettant plus de 590 attaques meurtrières contre les civils de Ghaza durant cette période, en plus de ne pas respecter le
volet des aides humanitaires préconisé par le « plan de paix », dans ce qui
semble être une démarche menée en total accord avec l'administration Trump.
Dans son rapport statistique, publié hier, le ministère de la Santé de Ghaza annonce un bilan de 3 martyrs, dont 2 nouvelles victimes (enfants) et un corps retiré des décombres, ainsi que 2 blessés, durant les précédentes 24h (samedi). Le nombre de victimes des attaques israéliennes, depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, passe à 356 martyrs et 908 blessés, ainsi que 607 corps exhumés des décombres des bâtiments bombardés. Le bilan global des victimes du génocide israélien à Ghaza passe à 70.103 martyrs et 170.985 blessés, précise le document. Sur un autre registre, le ministère de la Santé a fait part, dans un communiqué, de « graves difficultés (qui) entravent la continuité des soins ophtalmologiques spécialisés dans la bande de Ghaza », en raison du manque de matériel de diagnostic et de chirurgie, endommagés par les attaques israéliennes contre les hôpitaux, ainsi que « la complexité des interventions chirurgicales », ce qui « allonge les délais d'attente » pour la prise en charge des malades. A cela, il faut ajouter «les stocks extrêmement limités de médicaments pour les services ophtalmologiques» ce qui «aggrave les souffrances des patients atteints d'affections aiguës et chroniques», ajoute le communiqué qui fait état de «4000 patients atteints de glaucome» qui «risquent de perdre la vue». Le ministère de la Santé de Ghaza lance un appel à « toutes les parties concernées à intervenir d'urgence afin de faciliter l'acheminement du matériel de diagnostic et des médicaments ophtalmologiques spécialisés ». Les médiateurs appelés à faire pression sur l'occupation pour le respect de ses obligations L'Union des municipalités de la bande de Ghaza a déclaré, dimanche dans un communiqué, que les quantités de gasoil entrées depuis le cessez-le-feu « sont insuffisantes pour cinq jours ouvrables ». « Nous tenons l'occupation pleinement et directement responsable de l'insuffisance d'approvisionnement en carburant » affirme les responsables des municipalités de Ghaza qui doivent faire gérer et déplacer « plus de 4 millions de tonnes de décombres qui jonchent » les rues et les accès des villes et des quartiers de l'enclave. L'Union des municipalités de Ghaza ajoute que le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) « n'a pas pu satisfaire les besoins minimaux en carburant des municipalités en raison du blocus israélien », appelant à « une intervention urgente des pays arabes pour fournir du carburant et éviter l'effondrement des services essentiels ». Le communiqué précise que l'armée d'occupation israélienne « a détruit 85% des bâtiments, véhicules et infrastructures municipaux » depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza. De son côté, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a réitéré, hier sur Al Jazeera, l'appel du Mouvement aux pays médiateurs (Etats-Unis, Qatar, Egypte), de « faire pression sur l'occupation pour qu'elle respecte ses obligations, rouvre le point de passage de Rafah et passe à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu ». M. Qassem a expliqué que « la poursuite des recherches des corps des prisonniers (israéliens), malgré les difficultés (bombardements et manque d'équipements, ndlr), témoigne de notre engagement total envers l'accord ». Concernant les recherches des corps des détenus sionistes, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté, hier, qu'une équipe de la Croix-Rouge internationale et des membres des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de résistance islamique (Hamas), « mènent une opération de recherche à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza ». L'entité sioniste interdit l'entrée à Ghaza à une commissaire européenne La commissaire européenne à l'Égalité et commissaire par intérim à la gestion des crises, Mme Hadja Lahbib, a annoncé vendredi qu'Israël avait refusé sa demande de se rendre dans la bande de Ghaza, a rapporté, samedi, l'agence turque Anadolu. Mme Lahbib a affirmé qu'elle voulait aller à Ghaza pour « constater la situation de visu », ajoutant que le refus israélien de lui accorder l'autorisation l'avait « profondément attristée ». L'ancienne ministre des Affaires étrangères de la Belgique a souligné, dans sa déclaration, que Ghaza est devenue un « véritable cimetière pour des milliers de personnes, y compris des travailleurs humanitaires », indiquant « qu'environ 600 d'entre eux, qui tentaient de sauver des vies tout en accomplissant leur mission, ont été tués dans ce qui est devenu l'un des endroits les plus dangereux au monde ». Elle a indiqué que l'aide commence à parvenir à la population, ce qui constitue un progrès, mais que seule une infime partie des besoins est actuellement satisfaite, exhortant l'occupation à autoriser les ONG à poursuivre leur travail, insistant sur la nécessité d'accélérer les procédures. Elle a également jugé « inacceptable » l'interdiction d'entrée de certains équipements d'abris classés « à double usage » (civiles et militaires) par l'occupation sioniste, avant de rappeler que l'UE a des responsabilités envers ses contribuables quant à l'aide qu'elle fournit, insistant sur le fait que cette aide doit parvenir à ceux qui en ont besoin. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||