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Lutte contre la cybercriminalité: L'Algérie signe la Convention des Nations Unies

par A. Z.

Une première mondiale : La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la cybercriminalité a été signée, samedi, à Hanoi (Vietnam), par 64 Etats et organisations régionales, dont l'Algérie, représentée par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Lounès Magramane. Il s'agit du premier instrument international dédié à la lutte contre la cybercriminalité, dans lequel l'Algérie a joué un rôle central, en présidant le comité ad hoc chargé de son élaboration et en conduisant le processus de négociation depuis mai 2021, ayant abouti à son adoption, par consensus, lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2024. L'événement a été ouvert par le président de la République socialiste du Vietnam, M. Luong Cuong, en présence de délégations de haut niveau et du Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, qui a contribué d'une manière laborieuse et convaincante à l'adoption de cette convention. S'adressant au Conseil de sécurité, en juin 2024, six mois avant l'adoption de la convention par 193 Etats lors de 79e Assemblée générale des Nations unies, M. Guterres avait mis en garde contre l'augmentation des activités cybernétiques malveillantes, les incidents graves de cybersécurité devenant « d'une inquiétante banalité », avait-il souligné. Révélant que le montant total des paiements effectués pour des ransomwares (un type de logiciel malveillant qui bloque l'accès aux données d'un ordinateur ou les chiffre, puis exige une rançon pour leur déverrouillage) a atteint 1,1 milliard de dollars, en 2023, il avait appelé à l'élaboration de cadres solides conformes au droit international, aux droits de l'homme et à la Charte des Nations unies, ainsi qu'à des efforts ciblés de la part de tous les États pour prévenir l'extension et l'escalade des conflits dans et à travers le cyberespace. « Comme le reflète la nouvelle vision de l'État de droit, l'État de droit doit exister dans la sphère numérique comme dans le monde physique », avait-il soutenu.

La nouvelle convention contre la cybercriminalité, en mettant l'accent sur les cadres d'accès et d'échange des preuves électroniques pour faciliter les enquêtes et les poursuites, permettra d'apporter des réponses plus rapides, mieux coordonnées et plus efficaces, rendant ainsi le monde numérique et le monde physique plus sûrs. Les États parties bénéficieront également d'un réseau fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour stimuler la coopération internationale et permettre l'assistance aux enquêtes, aux poursuites, au recouvrement des produits du crime, à l'entraide judiciaire et à l'extradition, note le même document. La convention encourage également les Etats, conformément à la législation nationale de chaque pays, à fournir aux victimes l'aide nécessaire pour l'accès à des services de rétablissement, d'indemnisation, de restitution et de retraits de contenus illicites portant atteinte.