![]() ![]() ![]() ![]() La
paix dans ce contexte doit être le fruit d'une négociation mûrie. Voilà que
l'on se trouve dans les clauses d'un contrat d'adhésion, d'un plan d'annexion
de volonté. Un leurre, un plan Trumpeur. C'est
vraiment inouï ce qui attend le proche orient et toute la région comme
redéploiement politique. Un plan trompeur, inégal et déséquilibré. La guerre en
fait ou la paix, n'obéit qu'à la logique de la force. Tu en manques tu meurs.
Ce n'est ni une question de Droit international, ni d'égalité entre les
peuples. Cette logique implacable place le plus fort au sommet du monde.
A quoi aurait servi cette cascade de reconnaissance d'un Etat palestinien qui s'est abattue récemment à partir du siège de l'ONU ? Du bluff. De la poudre aux yeux au lieu de retirer la poudre des canons qui sévissent encore. Un État avec un territoire spolié, colonisé, sans pouvoirs publics n'est qu'un faux papier timbré. Une coquille vide de substance. Les deux intouchables ont convenu de projeter un avenir pour les palestiniens sans eux. Un avenir à tisser sans ses légitimes acteurs. Ils décident ce qui les arrange sans nul égard aux avis des autres. L'on a dessiné déjà un Ghaza sans ses enfants, sans ses représentants, sans Hamas ni même l'autorité de Mahmoud Abbas. Cette autorité qui s'est comportée, le drame durant, comme spectateur ,quand elle n'ajoutait pas de l'huile sur le feu en traitant la résistance de « fils de chienne». La voilà, à son tour hors temps. C'est ça le lot de toute félonie, de tout à-plat-ventrisme. Une vierge effarouchée n'a pas à rougir devant son maquereau, comme une veuve joyeuse n'a pas à pleurer le temps de ses premières noces. Le plan de régler le conflit n'est qu'une vitrine médiatique attribué, par tromperie à Trump, alors que toutes ses clauses sont la sève éditoriale de l'entité. Il est conçu spécialement pour être refusé par Hamas, ce qui va ouvrir davantage les portes de l'enfer qui dure. Trump, sans teint paraît tout démuni devant son interlocuteur. Il a perdu la parole ,ne faisant qu'acquiescer ce que dicte son « maître», allant jusqu'à ne rien dire au refus de Netanyahu de se livrer aux questions des journalistes. Sans son panache habituel ni ses vilaines dérisions par lesquelles il avait tendance à humilier ou amoindrir le statut de ses visiteurs entre monarques et chefs d'état ; il s'était mis tout petit sous les desiderata du criminel sioniste. Tous les dépassements lui sont permis. Personne n'ose arrêter sa folie, des pays européens aux autres puissances de l'Est, passant par leurs succursales sous turban arabo-musulman. Malgré tout plan, il n'y aura pas de cessez-le-feu dans l'immédiat. Le criminel Bibi tient mordicus à achever son œuvre macabre. Les États Unis de Trump lui ouvrent toutes les voies pour le faire. Il veut plus que le démantèlement de Hamas et de sa démilitarisation. Il aspire à changer le peuple palestinien à défaut de pouvoir l'exterminer. Quant aux otages, ils ne pèsent plus lourd, ni dans son cœur, ni dans la balance des négociations avortées par avance. Ce sont le dernier alibi à brandir pour justifier l'horreur. Ainsi le plan collé à Trump n'est pas un projet d'accord, c'est une feuille de route pour finaliser la domination. Non pas une formule pour une paix durable, mais une légitimité d'occupation. Une couverture à l'éternelle impunité. Autrement dit ,un camouflet face à la théorie factice des deux Etats, prônée par la communauté internationale et un avortement des propositions franco-saoudiennes. Cela fait deux ans que l'abominable massacre se perpétue à Ghaza sans que le monde civilisé, puissant, tout armé ne puisse faire cesser le feu ou rompre le goulot d'étranglement alimentaire. Tous s'agitent dans les formulations les moins crédibles et se figent dans des communiqués de protestation et de consternation. Ils condamnent, à tue-tête sans passer à l'exécution de l'arrestation du principal condamné criminel de guerre, recherché par la justice internationale. Le Proche-Orient n'appartient plus aux siens. Ces derniers survivent au rythme passionnel de la maison blanche et des délires de son chouchou de protégé. Tous les pays de la région, notamment ceux qui lui sont limitrophes ,n'ont plus de capacités, ni même la prétention d'être pour une aide quelconque à un peuple pris en tenaille aux pires violences. Aucun pays n'a d'ailleurs pu critiquer ce plan ou marqué l'infime observation, si ce n'est la gesticulation autour de la rengaine bien huilée, d'encourager toute action allant vers la voie de la paix. Aucun pays arabe ou musulman n'a été mis dans l'axe du plan. Qatar s'embrouille dans ses propres complexités de boîte aux lettres. Leur unique souci c'est de monnayer , au prix dune dignité bafouée pour sauver leur peau. Les trônes trébuchent, les leaderships s'enlisent et toutes leurs génefluxions n'ont rien apporté. A vrai dire, il n'y aura rien comme droits aux populations autochtones de la part de ces traceurs d'avenir à distance. C'est un grand leurre de croire que les États-Unis sont pour la paix. Refuser déjà l'option des deux Etats renseigne bien sur le dessein à réserver à une telle initiative pourtant l'ultime solution. L'illusion de la Riviera, des complexes luxieux, d'un littoral paradisiaque sur les côtes ensanglantées de Ghaza, tient toujours sa trajectoire, selon ce plan Trumpeur. Ce plan de «paix» va devenir un POS( plan d'occupation du sol), un programme d'urbanisme. De la prémonition humaine à la promotion immobilière. C'est ce « conseil de la paix» auquel sera confiée la reconstruction de la bande, présidé de surcroît par Trump en personne, qui va se transformer en une entreprise gigantesque de réalisation. De la cause foncièrement palestinienne au tissu foncier américain. Quand Trump déclare que « tous les Etats arabes , musulmans et Israël sont d'accord avec ce plan» et que personne ne bouge pour le corroborer ou le démentir ; c'est que la lame est déjà sur la gorge de Hamas. Ce Hamas qui ne lui reste rien comme potentiel d'attaque ou force de frappe, va-t-il se résigner à se faire oublier? Tout à été détruit. Plus de plateformes de lancement de missiles, plus de tunnels mystérieux. Tous les chefs légendaires ont été décapités, chose qui a, à ce jour empêché le mouvement de nommer un chef ou un guide. La direction est devenue collégiale et impersonnelle. Il lui reste cependant, cette ferme résolution de ne pas abandonner le combat. De le réinventer. Pensez-vous qu'après deux années de calvaire et de carnage, des centaines de milliers de morts, une ville en ruine, totalement rasée, un soutien universel à la cause, un important gain diplomatique ; Hamas va-t-elle tout simplement disparaître de son destin? Les jours à venir dévoileront les intentions. Ce plan dans son format unilatéral n'assure aucune sécurité à Israël. Le pire est à venir pour tous. Néanmoins, il n'y a rien à perdre pour une personne qui a tout perdu. Perdre une bataille, une guerre n'a jamais signifié un abandon ou une capitulation. Un arbre peut, selon les saisons perdre ses feuilles, mais garde toujours ses racines. Il suffit d'un ciel clément, d'un effort quelconque et la vie s'apprête, plus aguerrie à reprendre son cours. L'histoire comme l'arabe est têtue. |
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