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A partir de 2026: De nouvelles augmentations des salaires et des allocations

par A.Z.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a défendu le choix de son Premier ministre, Sifi Ghrieb, soutenant que ce dernier «saura, grâce à son expérience de terrain, corriger la trajectoire de tout ministre qui s'écarte de la feuille de route», précisant qu'il le «connaît bien», le décrivant comme «un homme de terrain, doté d'un patriotisme irréprochable» et qui «a enduré l'époque de la Issaba (bande)». Il répondait à une question sur les critères retenus pour la nomination de M. Sifi Ghrieb au poste de Premier ministre lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux diffusée vendredi soir sur les chaînes de Télévision et de Radio nationales, soulignant dans ce sens que la nouvelle équipe du gouvernement œuvrait conformément à une feuille de route claire en vue de la concrétisation des objectifs fixés pour 2026 et 2027 et que la majorité des ministres du nouveau gouvernement «travaillent conformément à une feuille de route claire». Concernant de nouvelles augmentations des salaires, de l'allocation chômage et des bourses des étudiants, le président Tebboune a annoncé qu'elles seront appliquées à partir de 2026 et pourraient aussi toucher les pensions de retraite, en fonction des moyens de l'Etat. Précisant dans ce cadre qu'il «demeure attaché aux engagements qu'il a pris envers le peuple algérien». Ajoutant que «l'objectif de toutes ces mesures est d'améliorer le pouvoir d'achat de nos concitoyens, une amélioration que les Algériens perçoivent déjà».

Interrogé à propos du dossier de la numérisation, le président Tebboune a souligné la nécessité d'achever la généralisation de la numérisation d'ici la fin de l'année en cours, » sinon je prendrai des mesures radicales», a-t-il prévenu. A ce propos, il a relevé l'absence, parfois, de données réelles et précises, ajoutant «c'est pour cette raison que j'ai pris des décisions politiques courageuses, car elles vont dans l'intérêt du citoyen». Le président de la République a estimé que la généralisation de la numérisation est devenue «une nécessité incontournable», et que l'intégration de tous les secteurs «n'est plus une option», évoquant certains secteurs qui «ont préféré travailler dans l'opacité, retardant, délibérément, l'adoption de la numérisation». Refusant de montrer du doigt tel ou tel secteur qui tarde à achever la numérisation, il a cité en exemple le dossier du foncier et le paiement des taxes y afférentes.» L'introduction de la numérisation chez les notaires vise à lutter contre l'argent sale», a-t-il expliqué. Réaffirmant, dans le même sillage, que «le travail se poursuit, avec détermination, pour combattre ces pratiques jusqu'au dernier souffle, de la même manière que nous avons combattu ‘la Issaba' et ses résidus».

Créer un équilibre entre l'importation et la production locale

Dans un autre registre, il a annoncé une révision de la loi électorale «dans certains de ses aspects techniques», ainsi que des réajustements dans les missions de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), soulignant que les prochaines élections législatives et locales seront organisées dans les délais prévus. Précisant dans ce sens que le travail est en cours pour la «révision de la loi électorale actuelle, dans certaines de ses dispositions techniques, sans toucher à ses clauses fondamentales qui répriment et sanctionnent la fraude ainsi que l'achat des consciences et des voix». Annonçant, dans ce cadre, que des propositions seront soumises dans les prochains jours portant sur des réajustements des missions confiées à l'ANIE, afin qu'elle puisse se consacrer pleinement à sa mission principale, à savoir garantir la transparence et la régularité du processus électoral, précisant que la préparation matérielle des élections sera, quant à elle, à nouveau confiée au ministère de l'Intérieur.

Abordant le volet de la sécurité alimentaire, il a affirmé que l'Algérie a la capacité d'atteindre l'autosuffisance dans plusieurs filières stratégiques, étant résolue à ériger ce secteur en une véritable activité économique après avoir longtemps revêtu un caractère social, ajoutant que la porte est, aujourd'hui, ouverte à une agriculture nationale moderne, fondée sur la science et les techniques, en mesure de couvrir les besoins du pays et orientée vers l'exportation de l'excédent. Quant à la régulation des importations, le président de la République a affirmé que le travail est en cours pour créer un équilibre entre l'importation et la production locale, en vue de satisfaire les besoins nationaux en divers produits, faisant observer qu'il n'existe aucune mesure d'austérité et que l'importation est nécessaire pour couvrir les besoins que la production nationale ne couvre pas.

«L'inflation désormais maitrisée»

S'agissant des mesures visant à renforcer la valeur du dinar algérien, le président de la République a insisté sur l'importance du contrôle de l'inflation et des prix pour rehausser la valeur de la monnaie nationale, tout en soulignant la nécessité «d'éradiquer le dinar parasite», ce qui contribuera à la revalorisation du dinar réel. Le président Tebboune a affirmé que les réserves de change de l'Algérie étaient actuellement «à un niveau acceptable», enregistrant récemment une amélioration relative et couvrant les importations du pays pour une durée de près d'une année et demie. A la question sur l'évaluation de la procédure relative à l'augmentation de l'allocation touristique à 750 euros, entrée en vigueur en juillet dernier, le président de la République a rappelé qu'à ce jour, près de 470.000 citoyens ont voyagé à l'étranger jusqu'à aujourd'hui, alors que la valeur globale des allocations versées est estimée à 400 millions d'euros. Il a également affirmé que l'inflation des prix est désormais maîtrisée, ayant reculé à 3,8%, mettant en avant les efforts du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens.

En matière politique, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le lancement du dialogue national est tributaire de la définition de ses modalités et formes d'organisation, afin de permettre à tous les acteurs de s'exprimer en vue de bâtir une République forte et démocratique.

Concernant la cause palestinienne, il a affirmé que l'établissement d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale est inéluctable, soulignant que le soutien de l'Algérie à cette cause est fondé, dès le début, sur cette base.