Après avoir encaissé le choc des attaques israéliennes visant des installations civiles, militaires et nucléaires dans 12 provinces de l'Iran, faisant plusieurs dizaines de martyrs, dont le top commandement des Gardiens de la révolution et de l'état-major de l'armée, et des centaines de blessés, les forces armées iraniennes ont lancé une forte offensive.

La riposte iranienne a été déclinée en plusieurs vagues de centaines de missiles supersoniques ciblant particulièrement Tel-Aviv, le centre névralgique de l'entité sioniste, ainsi que les villes d'Eilat et de Haïfa.

Elle s'est accompagnée par le redéploiement des défenses aériennes, totalement absentes durant les premières heures des attaques israéliennes surprises de vendredi matin, dans plusieurs régions de la République islamique ayant permis de réduire le survol des chasseurs-bombardiers et des drones de l'armée de l'air sioniste.

L'ampleur de la réaction iranienne a poussé les autorités sionistes à décréter la fermeture de l'espace aérien de la Palestine occupée et d'exfiltrer la totalité de la flotte d'avions de lignes vers la Grèce et Malte, a indiqué Al Jazeera citant des médias israéliens.

Dans un bilan annoncé dans la nuit de vendredi à samedi, le corps des Gardiens de la révolution islamique a affirmé que les vagues de missiles supersoniques ont ciblé des «quartiers généraux militaires, des bases aériennes et des centres industriels militaires dans l'entité sioniste qui ont servi de tremplin à l'agression criminelle contre notre pays».

«Nous avons utilisé des systèmes intelligents de haute précision lors de l'opération «Vraie Promesse 3»» dont le message principal «est que la sécurité de l'Iran est une ligne rouge», ajoute la déclaration des Gardiens de la révolution rapportée par Al Jazeera, qui précise que «l'ennemi n'a pas réussi à contrer nos missiles, malgré ses déclarations de les avoir interceptés».

De son côté, l'armée sioniste a demandé à ne pas diffuser les images ni les positions géographiques des bâtiments touchés par les missiles de la riposte iranienne. Certains de ces missiles ont touché des bâtiments dans des zones disposant d'abris souterrains. Cité par Al Jazeera, le commandant de la police du district de «Tel-Aviv» a confirmé que des secours tentaient «d'atteindre des personnes coincées dans des abris fermés».

«La zone a été touchée par plusieurs types de missiles, et certains bâtiments se sont effondrés, tandis que d'autres ont vu des étages entiers détruits. Il s'agit d'un événement majeur impliquant de nombreux lieux, et les équipes de secours tentent d'atteindre les personnes bloquées», affirme encore le commandant de la police du district de «Tel-Aviv».

Hier après-midi, la radio militaire rapporte que l'armée israélienne a averti que les forces iraniennes «lanceraient des tirs de missiles sur Israël dans la soirée».

L'Iran n'écarte pas la fermeture du détroit d'Ormuz et suspendre les pourparlers nucléaires

La fermeture du détroit d'Ormuz, dans le Golfe persique, est sérieusement envisagée par l'Iran, ont affirmé hier médias locaux citant les déclarations d'Esmail Kosari, membre de la Commission de sécurité du Parlement, rapporte Al Jazeera English (AJE).

Situé entre Oman et l'Iran, le détroit d'Ormuz est la principale porte d'entrée mondiale pour les navires pétroliers. Il faut savoir que le détroit d'Ormuz c'est par où passe 20% des flux pétroliers mondiaux. Une «simple évocation» de sa fermeture «a déjà provoqué une onde de choc sur les marchés mondiaux, entraînant une hausse des prix du pétrole», constate AJE. Sur un autre registre, tout aussi important, l'Iran envisagerait de suspendre les pourparlers nucléaires indirects avec les Etats-Unis. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, Abbas Araghtchi, le ministre iranien des Affaires étrangères, en affirmant que «rien ne justifie la poursuite des négociations entre l'Iran et les États-Unis compte tenu du comportement barbare persistant d'Israël».

D'un autre côté, Abbas Araghtchi affirme que «la résolution de l'AIEA a fourni à Israël un prétexte pour attaquer les installations nucléaires iraniennes».

S'adressant au SG de l'ONU, Antonio Guterres, le MAE iranien affirme que le «Conseil de sécurité doit agir rapidement pour empêcher une escalade de la guerre dans la région».

«Les Nations Unies doivent prendre des mesures urgentes contre Israël dans le cadre de leurs responsabilités en matière de maintien de la sécurité internationale. Les attaques israéliennes constituent une agression directe, et nous avons le droit de nous défendre», a-t-il déclaré.

Ghaza coupée de l'Internet depuis 3 jours : Les massacres israéliens se poursuivent

Samedi 617e jour de l'agression sioniste et 105e jour du siège de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël intensifie ses massacres contre la population civile. Le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé, publié hier, indique que le nombre de victimes arrivées dans les hôpitaux, durant les précédentes 48 heures (jeudi et vendredi), s'est élevé à 695 victimes, dont 90 martyrs et 605 blessés. Ce nouveau bilan porte le nombre de victimes, depuis le début du génocide israélien, en octobre 2023, à 55.297 martyrs et 128.426 blessés. En outre, ajoute le ministère, depuis la reprise des bombardements le 18 mars 2025, le bilan a atteint 5.014 martyrs et 16.385 blessés.

Par ailleurs, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre les demandeurs de l'aide alimentaire. Le communiqué du ministère de la Santé fait état de 29 martyrs et 380 blessés durant les précédentes 48 heures.

Concernant la journée d'hier, une source médicale à l'hôpital Al-Shifa a indiqué à Al Jazeera qu'au moins «12 Palestiniens ont été tués et 50 autres blessés dans un bombardement israélien visant des demandeurs d'aide au nord-ouest de la ville de Ghaza». Vers 15h (localement), des sources hospitalières de Ghaza ont rapporté un bilan de «27 martyrs, dont 11 demandeurs d'aide alimentaire, et des dizaines de blessés, dans des bombardements israéliens».

Al Jazeera a également rapporté, citant des médias locaux, qu'un bombardement sioniste d'une tente pour personnes déplacées, près de la mosquée Al-Khalidi détruite dans un précédent bombardement, au nord-ouest de la ville de Ghaza, a fait 3 martyrs et plusieurs blessés.

A noter que Ghaza est totalement coupée de l'Internet depuis jeudi dernier, ce qui rend encore plus difficile la circulation des informations sur les attaques sionistes contre les civils affamés.