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Secteur urbain Sidi El Bachir (ex-Plateau) : Les habitants dénoncent les désagréments du marché informel des chiens

par J. Boukraâ

Connus pour être un endroit de vente d'oiseaux ainsi que du nécessaire pour cette activité, le boulevard Benzerdjeb et les rues avoisinantes comme Gelouche Hadjadj et Dourgham Adda sis au niveau du secteur urbain Sidi El Bachir (ex-Plateau) se sont transformés en un marché où on trouve toutes sortes de races canines, allant des dangereux rottweilers aux bergers allemands et belges et parfois des caniches.

Chaque vendredi, ce sont des dizaines de jeunes qui exposent leurs chiens. Cette situation inquiète les habitants des immeubles avoisinants, surtout qu'après le départ de ces vendeurs informels l'endroit se transforme en vrai dépotoir. Les riverains ont aussi peur pour leurs enfants, surtout que ces derniers préfèrent jouer devant leurs immeubles le vendredi. Ces enfants peuvent être attaqués à n'import quel moment. Ces chiens d'attaque sont certes tenus par des laisses solides mais cependant la plupart d'entre eux ne portent pas de muselières. Les aboiements de ces chiens gênent énormément les riverains.

Les habitants lancent ainsi un appel aux services concernés pour trouver une solution à ce point noir. En effet, un nouveau phénomène a fait son apparition ces derniers temps à Oran. Un phénomène qui n'est pas sans risque pour les Oranais. Il s'agit des jeunes accompagnés de leurs chiens qui flânent dans les rues. Ces chiens ne sont pas des moins dangereux puisqu'il s'agit de pitbulls, de vraies bêtes féroces. A Oran, il n'est pas rare de croiser des jeunes gens tenant en laisse un pitbull, tout fiers de voir leur chien montrer les crocs et faire peur aux passants. Ces pratiques sont devenues aberrantes, sachant que cette race de chiens ne sert pour la plupart du temps, particulièrement dans notre ville, que pour agresser et servir de moyen de persuasion aux victimes de ces attaques pour les détrousser de leurs biens.

Si porter une arme blanche relève du pénal, circuler avec un «pitbull» est tout à fait légal. Donc, beaucoup de dealers transforment ces chiens en arme qu'ils utilisent pour commettre leurs forfaits. En effet, la possession de chiens pitbulls est devenue chose répandue à Oran, où on les observe de plus en plus, tenus en laisse par des jeunes, des adolescents et même des enfants, dans les rues des cités.