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Consommation : Stabilité précaire des prix

par Salah C.

Ayant vécu par le passé de nombreuses périodes de stabilité des prix à la consommation et notamment ceux des fruis et légumes, les consommateurs craignent que celle observée depuis le mois d'octobre ne se renverse dans quelques mois.

Les ménagères sont unanimes pour témoigner que les prix ont connu une stabilité depuis la fin de l'été et ceux des légumes les plus demandés comme la pomme de terre, la tomate, l'oignon et la salade sont à la portée de la majorité des familles. La pomme de terre, légume de base, est cédée actuellement entre 25 et 35 DA et ce, selon les marchés aussi bien à Oran-ville que dans la périphérie. L'oignon est à 20 DA alors que la tomate, selon la qualité, est cédée entre 35 à 50 DA de même que la salade verte. En revanche, des légumes en fin de saison, comme le choux-fleur, les haricots verts ou les poivrons de par leur rareté sont respectivement à 100, 220 et 120 DA. Quant aux fruits, la situation est toute autre du fait que les oranges sont proposées entre 100 et 150 DA de même que la clémentine alors que les bananes sont vendues à 160 DA. Loin des prix en folie de la période qui a suivi Ramadhan, les prix des viandes ont connu également une certaine accalmie, voire une régression notamment pour les viandes blanches. Pour ce produit de large consommation, les prix qui ont frolé les 400 DA pour le poulet de chair ont baissé pour atteindre de nos jours les 250 ou 260 DA le kilo. Cette baisse est devenue coutumière en cette période de l'année et ne relève guerre d'une meilleure maîtrise du circuit de commercialisation et les bouchers prédisent une autre augmentation dans un mois à l'occasion de «Yennayer», une fête durant laquelle la demande explosera et par conséquent se répercutera sur les prix en raison d'une offre qui ne prend pas la coube de la demande. Concernant les viandes rouges, l'agneau est proposé entre 1.000 et 1.200 DA selon les marchés et les zones et ces prix demeurent encore hors de portée des ménages à revenus modestes, voire moyens. La mercuriale des prix des autres produits alimentaires tels que l'huile de table, la semoule, le sucre, les pates ainsi que les détergents, à titre illustratif, demeurent aussi sans changement notable chez le détaillant qui, pour quelques centimes de plus, n'ose pas augmenter ses anciens prix, mais au fur et à mesure des hausses, il les accumule pour céder ces produits avec 5 ou 10 DA de plus. Pour cette année, le seul produit qui a connu une hausse conséquente demeure les haricots secs dont le prix avoisine les 300 DA le kilo, une hausse de près de 30% par rapport à celui d'il y a 6 mois seulement.

Pour Oran, la situation est un peu spécifique en ce sens que le marché informel a touché également celui du gros, pour ce qui est des fruits et légumes, et Oran compte pas moins de 3 marchés de gros fonctionnant à longueur de journée concurrençant ainsi le marché de gros d'El-Kerma qui est en perte de vitesse.