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Saïda: Le temps de vivre

par Ali Kherbache

L'ancien hôpital, au cœur de la Redoute, a changé de look pour un soir et accueilli, en sa cour flanquée d'un jet d'eau comme pour rappeler la richesse vitale de la ville, les Saïdéens de plusieurs générations invités à se ressourcer du patrimoine musical, artistique et culturel local. Le mouvement associatif, qui crèche pour la plupart dans les anciens pavillons de l'infrastructure convertie, a eu l'idée de rassembler les anciens de toutes tendances sur fond musical des «Farachets» de Salem Miloud, Braci Abdelkrim, Ferkettou Mokhtar et autres virtuoses des années 70.

L'entrée en matière, nostalgique, fut l'œuvre du poète Guerroudj Kerroum qui séduit l'assistance avec son titre «Saïda pleure», un répertoire de noms, de célébrités et de faits de la ville des eaux, berceau de la révolution et censée devenir la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest. Deux Chebs se relayèrent au micro pour égayer la soirée. Une chanson, «Le temps de vivre» replongea quelques ouïes au milieu du siècle dernier, «le temps de la gloire saïdéenne» dira l'animateur. L'humoriste H.Bouchama s'en donna à cœur joie, «à fondre les glandes lacrymales des sensés» avouera un artiste des planches. L'association pour la promotion de la ville et d'autres auront eu le mérite de concilier les concitoyens dans une veillée marquée par la présence des sportifs de tous bords et des intellectuels «en quête d'inspiration».