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Ghardaïa: La menace du scropion

par Aïssa Hadj Daoud

Selon les services de la Protection civile et ceux des services de la prévention du secteur sanitaire de la wilaya de Ghardaïa, depuis le début du mois de janvier de cette année à nos jours, plus de 250 personnes ont été victimes de piqûres de scorpions, à travers l'ensemble des communes de la wilaya.

Avec 42 cas, le pic a été donc enregistré dans la commune d'El-Ménia, à 270 km, au sud du chef-lieu de la wilaya, qui a assisté cet été à une véritable invasion d'arachnides, pullulant à la faveur des amas de saletés et des températures saisonnières propices. A l'image de ce pauvre bébé de 10 mois qui a été tué suite à une piqûre de scorpion dans la commune d'El Ménia, les enfants en bas âge et les personnes âgées restent donc les plus vulnérables, face à ce risque qui est présent partout dans les zones rurales malpropres. Le scorpion frappe ses victimes lorsqu'elles se déplacent dans ces endroits ténébreux, sans protection suffisante des membres inférieurs, à proximité des zones maculées de saletés, ou quand, pour toutes autres raisons, elles s'allongent à même le sol, sur le sable ou retournent des pierres sans s'assurer qu'elles peuvent le faire sans danger.

Les structures de santé n'ont déploré à ce jour, qu'un seul décès des suites de ces piqûres et affirment être en mesure de faire face à toutes les situations en terme de disponibilité d'anti-toxine et de personnel rompu dans ses hôpitaux. Précisant par ailleurs, que pour cette année, aucune subvention financière n'a été allouée par l'autorité locale quant à la chasse aux scorpions. Le problème réside à joindre les hôpitaux éloignés, notamment de nuit ou quand les centres de santé de proximité sont dépourvus d'anti toxine, ou qui sont purement et simplement fermés de nuit, comme c'est toujours le cas dans la wilaya de Ghardaïa. Dans ces conditions là, c'est hélas, la médication traditionnelle qui reste l'unique recours pour soigner les victimes.