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Tiaret: Une saison mi-figue, mi-raisin

par El-Houari Dilmi

Moins de quinze jours de la fin de la campagne moissons-battages, la saison agricole en matière de récolte céréalière est loin d'égaler la grande performance de l'année dernière avec cinq millions de quintaux engrangés, toutes spéculations confondues. En effet, à ce jour, moins d'un million de quintaux ont été récoltés par les trois CCLS de la wilaya, dont la quasi-totalité est composée de blé dur, le blé tendre et l'orge chutant à moins de deux cent mille quintaux cette saison. Intervenant lundi sur les ondes de la radio locale, le directeur des Services agricoles a indiqué que la récolte céréalière de cette saison agricole a été «en deçà des attentes avec moins de un million de quintaux engrangés à ce jour, avec une moyenne de 11,5 quintaux à l'hectare, surtout pour la zone sud de la wilaya, contrairement aux zones à fort potentiel céréalier du nord de Tiaret où la récolte a été meilleure» a-t-il souligné. Les aléas climatiques, les pluies hors saison de la période mars-avril et le non respect de l'itinéraire technique par certains agriculteurs sont à l'origine de ce net recul dans la production céréalière a encore expliqué le même responsable. Connue pour sa production importante d'orge au niveau national, la wilaya de Tiaret accuse cette année un déficit des plus inquiétants en cette «spéculation stratégique pour les «éleveurs de la région qui l'utilisent comme aliment de bétail» a révélé le premier responsable du secteur agricole, selon lequel une production de près de 2 millions de quintaux est attendue dans le meilleur des scénarios d'ici à la fin de la campagne moissons-battages vers début septembre. Le directeur des Services agricoles a, néanmoins, tenu à rassurer les fellahs sur la disponibilité suffisante en semences de céréales certifiées et ce dès le début du mois d'octobre prochain. Concernant ce point justement, les responsables en charge du secteur agricole veulent surtout éviter le «scénario catastrophe» de l'année dernière où une semence «frelatée» a été livrée aux agriculteurs de la région, avec pour conséquence négative une chute «drastique» dans la production.