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Chambre de commerce et de l'industrie : l'impérieuse nécessité d'un saut qualitatif

par Naoum Benamar

A l'heure où une certaine fébrilité gagne la sphère intéressée par le prochain renouvellement des instances dirigeantes des chambres de commerce et de l'industrie, nous sommes en droit de porter quelques réflexions objectives pour évaluer le rôle des CCI dans le contexte économique actuel qui sera sûrement marqué par le développement local et régional, tenant compte des spécificités. Les CCI, universellement fonctionnelles sont incontournables dans le développement économique des localités.

Les CCI ont pour mission de participer à l'animation des régions sur le plan économique en organisant les échanges, la concertation, les propositions, en fait, elles sont créatrices de richesses. Elles sont souvent consultées par les représentants des pouvoirs publics afin d'apporter des points de vue du « monde » du commerce, de l'industrie, du BTPH, des services et autres?

La décennie qu'aborde notre pays sera nécessairement consacrée en grande partie vers le développement économique, la création de richesse, de l'emploi et l'exportation des produits hors hydrocarbures.

Après la renaissance des CCI depuis plus de deux décennies, les chambres consulaires doivent se réapproprier les espaces et missions dévolues à cette institution.

La « réconciliation » des opérateurs économiques avec cet espace qui leur est dévolu est une étape nécessaire, afin de mieux comprendre les enjeux sur lesquels ces acteurs sont interpellés. Les prochaines élections doivent être axées sur des choix judicieux afin de mieux cerner les missions d'assistance aux entreprises, de la formation générale, et à la carte en faveur des entreprises.

La coopération internationale entre les CCI est une réalité mais nous n'en avons pas tiré toutes les « opportunités » notamment auprès des CCI des pays de la Méditerranée ayant plusieurs siècles d'existence.

La CCI reste une pièce « maîtresse » dans le développement local et régional basé sur la création des PME-PMI.

La fondation de l'encadrement des CCI demeure une préoccupation des responsables du secteur.

Les problèmes financiers pour le fonctionnement des CCIM étant pris en grande partie par le ministère de tutelle, il reste l'apport des opérateurs économiques. Il est évident que nous venons à peine de jeter les bases de cette « culture ». Il reste à mettre en place une démarche pédagogique pour achever une véritable politique de proximité. Cet espace qu'offre la CCI, permet aux opérateurs des différents secteurs de mieux se connaître et de discuter des problèmes communs à tous les secteurs.

Beaucoup de travail a été effectué, il reste à affiner qualitativement « la relation opérateurs CCI ».

Ces quelques réflexions sont discutables mais la CCI reste lieu privilégié et l'espace adéquat de faire évoluer au bénéfice de notre économie la PME ? PMI. Ceci par des textes législatifs applicables, une ressource humaine sans cesse « recyclée » une stratégie d'envergure des activités de sous-traitance. Les responsables des CCI sont interpellés à la veille d'un nouveau mandat, les futurs élus doivent prendre conscience des enjeux afin de ne pas demeurer en marge de l'effort qu'impose le défi du développement.

La chambre consulaire dénommée aujourd'hui CCI impose le respect des règles édictées, elles reposent sur des spécifies « historiques » territoriales mais aussi sur des échanges internationaux fondés sur la promotion des produits nationaux et des expériences exclusives. Elles sont également basées sur des règles de commerce international sous le sceau de la mondialisation. Les CCI ont une longue tradition dans le développement du commerce international d'un grand nombre de pays de tous les continents du globe. C'est une tâche exaltante pour ceux qui mesurent en toute conscience le statut et le devenir des CCI dans la « bataille » du développement.

La banalisation des missions connues des CCI est à combattre car l'économie et la vie des entreprises sont toujours en mouvement. Les efforts doivent porter sur l'assistance aux entreprises de chaque région. Le seul « calcul » demeure le développement local au profit des populations et de l'entreprise. C'est là une approche de type organisationnel.

L'entreprise n'en sera que gagnante face au déferlement résultant du gain de nouveaux marchés.