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Sonatrach: Priorité à l'exploration

par R. N.

«Sonatrach place l'activité de l'exploration dans son axe prioritaire et travaille dans le développement de gisements et d'un portefeuille de découvertes au sein du Groupe, ce qui nécessite des investissements pour l'introduction de nouvelles technologies pour améliorer l'extraction», a déclaré hier Rachid Zerdani, vice-président chargé de la Stratégie de la Planification et de l'Economie à Sonatrach, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3.

Interrogé sur les actifs actuels de Sonatrach, en termes de ressources hydrocarbures, l'intervenant a ajouté que «Hassi Rmel est classé parmi les gisements les plus importants dans le monde».

«Aujourd'hui, ce que nous avons comme actifs d'exploitation, c'est autour de 130 milliards de mètres cubes par an de production de gaz naturel. Nous essayons de maintenir ce niveau de production qui classe l'Algérie parmi les principaux pays producteurs de gaz naturel. Et tous les projets de développement que nous avons déjà inscrits à moyen terme, comme ceux qui rentrent dans le cadre du nouveau programme que nous avons initié au cours de l'année 2022, qui vise à accélérer le développement de certaines découvertes, vont apporter des volumes supplémentaires qui vont représenter, dans quelques années, autour de 20% de ce que nous avons aujourd'hui», précise l'intervenant.

Invité à donner un ordre de grandeur des volumes mobilisables par rapport aux nouveaux gisements, M. Zerdani note que l'Algérie «a de nombreux gisements qui sont inscrits, à l'instar du projet Tinhert, mais également Izaren, Hamrat, ainsi que des programmes accélérés, notamment la nouvelle découverte au niveau de Hassi Rmel». «Nous avons également développé deux structures du gisement Ahnet, mais nous allons aussi développer toute la périphérie d'In Aménas qui recèle des volumes intéressants de gaz naturel. Donc en production supplémentaire, nous comptons avoir plus de 4 milliards de mètres cubes supplémentaires au cours de l'année 2022, et entre 8 et 10 milliards de mètres cubes supplémentaires pour l'année 2023», affirme encore l'invité.

Sur le volume des investissements, l'intervenant affirme que «le programme à moyen terme, validé par les organes sociaux de l'entreprise, s'élève à 40 milliards de dollars». Ce montant «intègre l'exploration, avec un investissement annuel de l'ordre de 800 millions de dollars à 1 milliard de dollar par an, ainsi que le programme de développement des gisements (dont celui de Ahnet), ainsi que d'autres projets qui seront mis en service à partir de 2024 jusqu'à 2027».

L'investissement prévu par le Groupe Sonatrach concerne aussi les «travaux de délinéation» sur des «découvertes qui existent aujourd'hui». «L'objectif de la délinéation est de confirmer les volumes pour pouvoir inscrire les investissements nécessaires et, bien sûr, dimensionner les installations», a-t-il expliqué.

Interrogé sur le niveau de la consommation nationale de gaz naturel, l'intervenant affirme qu'elle est «en hausse». «Elle se situe entre 45 et 50 milliards de m3 par an. Le taux d'augmentation est de 4 à 5% par an», déclare Rachid Zerdani, assurant que cette hausse est déjà prévue dans les programmes du Groupe.

Autre objectif de Sonatrach, c'est d'aller vers la transition énergétique. Selon Rachid Zerdani, «Sonatrach doit assurer sa transition énergétique à l'instar de toutes les compagnies pétrolières internationales». «Nous comptons introduire dans notre modèle économique de nouveaux business basés sur les énergies renouvelables.» Le Groupe est en train de travailler sur la mise en place de centrales photovoltaïques de ses sites, «ce qui permet, explique M. Zerdani, de réduire l'empreinte carbone et d'économiser le gaz». Il révèle aussi que sur les 40 milliards de dollars prévus dans la nouvelle feuille de route de Sonatrach, 1,5 milliard de dollars a été consacré aux aspects environnementaux et au développement des énergies renouvelables.

Pour les découvertes hors frontières de l'Algérie, l'intervenant affirme que les explorations ont déjà débuté, notamment en Libye, au Mali et au Niger. «Les travaux sur des périmètres dans ces pays se poursuivent. Nous avons fait des découvertes, mais nous sommes aussi en train d'examiner des opportunités dans d'autres pays africains dans l'exploration comme dans le développement», a-t-il ajouté.