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Tébessa: La mercuriale flambe !

par Ali Chabana

Ça chauffe encore et toujours, la mercuriale ne fait pas de concessions ! C'est bien mentionné par les marchands de légumes et fruits. La baisse des prix tant promise peut attendre. Quant au consommateur déjà bien éreinté par la multitude des hausses des prix, il ne croit plus au père Noël, les fêtes de fin d'année l'ont fait revenir à la réalité aussi amère d'un quotidien qui ne lui appartient plus. Si la disponibilité des produits maraîchers frais est vraie, les coûts, eux, sont plus que corsés pour le commun des consommateurs. « Les étals sont bien achalandés, sauf que mon portefeuille n'arrive plus à supporter toutes les dépenses.

Combien me faut-il d'argent, en observant les prix, 140 dinars le kg de tomate, 120 dinars les courgettes, 150 dinars le poivron ou encore 14 dinars l'œuf et puis ce poulet qui depuis des mois n'arrête pas de narguer tout son monde, à plus de 320 dinars le kg. Comment voulez-vous que je puisse nourrir une famille de six personnes ? Alors monsieur, chacun fait dans l'acrobatie, à défaut de résoudre l'équation de la hausse de la cherté de la vie. Le pouvoir d'achat des catégories les plus affectées des consommateurs s'est détérioré ces derniers temps. Et les promesses de la stabilité des marchés restent un leurre, une histoire de calmer les esprits surchauffés des chefs de famille », dira Ahmed un retraité quelque peu essoufflé, après avoir parcouru les étals à la recherche du prix raisonnable, celui qui va avec ses ressources financières limitées. Ses semblables sont légion, en faisant une virée du côté des marchés des fruits et légumes de la ville.

D'autres attendent au coin de la rue, l'arrivée du marchand ambulant, peut-être que lui sera plus clément. Notre guetteur a raison, le camion chargé de légumes fait son apparition au grand soulagement de nombreux citoyens, ils sont là et ils espèrent que leur attente n'est pas vaine. Le marchand ambulant crie à tue-tête, il doit attirer les clients, les prix proposés sont en général moins chers, mais ils restent tout de même au-delà des petites bourses. « Il faut compter ses sous avant de s'engager dans les achats, choisir ce qui est essentiel, le menu est de plus en plus allégé faute de mieux.

Certains légumes demeurent importants dans l'alimentation des enfants en bas âge », fait noter Belgacem, jeune papa de trois enfants. Et la vie continue son bonhomme de chemin, avec ses hauts et ses bas. Les gens font dans un optimisme mesuré, en appréciant le verre à demi plein que de dire le contraire. Sans compter les folles rumeurs, qui, de temps à autre, reviennent au galop, sur une pénurie quelconque d'un produit de large consommation, parfois c'est l'huile de table, une éventuelle hausse du prix de la semoule, la vente concomitante ou la rupture de stock des denrées. Tout cela alimente les esprits d'un lendemain incertain.