Le monoxyde de carbone continue de faire des victimes. Hier vers 2h du matin, 7 personnes ont été découvertes asphyxiées après avoir inhalé du monoxyde de carbone émanant d'un chauffe-bain, selon la Protection civile. Le drame s'est produit à la cité 196 logements, à Belgaid.

Les éléments de la Protection civile ont évacué les victimes âgées de 3 mois à 63 ans, vers le service des urgences de l'hôpital 1er Novembre 1954 après avoir été réanimés sur place. En dépit des campagnes de sensibilisation, le monoxyde de carbone continue de faire des victimes. Il y a une dizaine de jours, 6 personnes de la même famille sont mortes par asphyxie à la cité 400 logements Bouisseville à Ain El Turck.

Les victimes âgées entre 4 et 40 ans sont le père et ses cinq enfants, 2 garçons et 3 filles. L'intoxication par le CO2 représente un réel problème de santé publique avec un bilan alarmant dont les conséquences humaines sont souvent dramatiques: quand il ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles, respiratoires et psychologiques. Ce risque augmente notamment avec les conditions météo défavorables caractérisées par des baisses importantes de température en période hivernale conduisant à l'utilisation massive des différents types d'appareils de chauffage par les citoyens.

Chaque année les chauffages, brasero, chauffe-bain sont responsables de plusieurs accidents domestiques et font une moyenne de 50 à 60 victimes, entre asphyxies et morts, à Oran. Les usagers sont censés entretenir tous les appareils fonctionnant au gaz avant de les mettre en service. Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Sa densité est voisine de celle de l'air. Sa présence résulte d'une combustion incomplète, et ce, quel que soit le combustible utilisé: bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Ce gaz se diffuse très vite dans l'environnement et agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l'organisme, se fixe sur l'hémoglobine.