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Dr. Abdelbassat Maout, virologue: «Plus on vaccine vite, plus on empêche le virus de muter»

par R. N.

Pour le virologue et biologiste clinicien, Abdelbassat Maout, qui était hier l'invité de radio Sétif, «l'émergence de la souche «mu» du Covid-19 était attendue», et «d'autres souches vont apparaître». «Plus le virus reste en circulation, plus il y aura de nouvelles mutations», alors «la solution réside dans la vaccination», a-t-il déclaré.

«Plus on vaccine vite, plus on empêche le virus de muter et on sortira plus vite de ce cercle vicieux. Le vaccin est un stimulant du système immunitaire visant à protéger une personne des effets du coronavirus et de ses complications dangereuses», a-t-il ajouté.

L'intervenant précise que les vaccins disponibles en Algérie « sont sélectionnés avec beaucoup de soin». «Le vaccin ne reste que quelques jours dans le corps humain, après quoi il disparaît, mais son effet, qui est de stimuler le système immunitaire du corps humain, demeure». Dr. Abdelbassat Maout note, par ailleurs, «une baisse de la participation à la vaccination lorsque le nombre de contamination diminue et une augmentation de la participation à la vaccination lorsque le nombre de cas sont élevés».     

Il a, à ce sujet, appelé particulièrement les jeunes à «ne pas être égoïstes» et à «se faire vacciner, pour «se protéger et protéger la société». Exprimant ses craintes pour une quatrième vague plus meurtrière, l'intervenant estime que la vaccination permettra d'atteindre l'«immunité collective». «Avec la vaccination, nous allons briser la chaîne de la contamination pour aller vers une immunité collective, sinon il y aura une autre vague et un nouveau mutant», a-t-il averti.         

Concernant les tests antigéniques et sérologiques, l'invité de radio Sétif a été catégorique pour le deuxième type: «je conseille les citoyens de ne pas en faire». Il explique que «lorsque le test antigénique est négatif, cela ne veut pas dire que la personne testée n'est pas atteinte de coronavirus, notamment avec l'apparition de symptômes».

A propos du test sérologique, l'intervenant explique que le but est de «savoir si la personne a été ou non en contact avec le virus ou non», soulevant, par ailleurs, l'existence de « pratiques erronées concernant ces analyses et leur interprétation par certains médecins», conseillant carrément de «ne pas en faire». Citant des «cas survenus dans le monde», l'intervenant a fait état de nouvelles contaminations «un mois après» un premier contact avec le virus. «Il y a ceux qui ont contracté le corona avec des symptômes bénins lors de la première vague, et sont décédés lors de la dernière vague, malgré que leur système immunitaire connaisse le virus», a-t-il expliqué.

Mais une chose est sûre, selon lui, «lors des analyses, nous avons constaté que toutes les personnes vaccinées avaient une réaction immunitaire très importante et que leur corps réagissait positivement au vaccin».