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Tlemcen: Bekhechi Mohamed, figure du volley-ball algérien, s'en est allé

par Khaled Boumediene

Le monde du volley-ball algérien est en deuil. Bekhechi Mohamed s'est éteint jeudi dernier, chez lui à Tlemcen, à l'âge de 78 ans, des suites d'une longue maladie. Le défunt a débuté sa carrière dans la discipline du volley-ball au sein de l'équipe minime « la Glorieuse » dont la majorité de ses coéquipiers sont tombés au champ d'honneur pendant la guerre de libération nationale. Après un stage de formation en République démocratique allemande (ex-RDA), il a entraîné, en 1963, les minimes du club de l'ASPTT dont cinq de ses joueurs ont été sélectionnés en équipe nationale de volley-ball, parmi eux, le talentueux joueur et star africaine, Fouad Benyelles, qui a joué dans le championnat d'Europe. Malgré son penchant pour le football et ses solides relations nouées avec des entraîneurs du football aussi prestigieux que Saïd Tikanouine, Saïd Sâadi, Abdelkrim Benyelles et autres grands entraîneurs, le regretté a préféré le volley-ball dont il a partagé le destin, les joies et les peines durant plusieurs décennies. Une carrière qui l'a amené au sommet de la discipline à force d'envie et de travail. Avec la merveilleuse sélection nationale algérienne de volley-ball, qui comptait en son sein de jeunes talents très doués et avides de relever le défi face aux ténors du volley mondial, cet expert en méthodologie et technique d'entraînement en volley-ball a connu une période faste et pleine de succès grâce à la qualité de son travail. Il a battu des ténors des équipes de l'Egypte, France, Chine, Cuba et l'Italie et remporté avec son équipe de l'ASPTT le titre de champion maghrébin. Il a également entraîné la sélection d'Afrique du Nord de volley-ball et l'équipe nationale de la Jordanie. Lors du championnat du monde de volley-ball à Kawasaki (Japon), Bekhechi Mohamed a eu le suprême honneur d'être décoré par le maire de Tokyo. Comme toutes les disparitions brutales, celle de cet éducateur sportif aux qualités sportives et humaines qui a marqué plusieurs décennies de son empreinte n'a pas manqué de frapper les esprits. « Exprimer ce que l'on ressent lorsqu'un ami de toujours part, pour toujours, sans un mot, sans dire au revoir est douloureux et difficile. Surtout quand il s'agit d'un véritable monument du volley-ball comme Si Bekhechi. Le surnommé Lazaar était un homme intègre, intelligent et un meneur d'hommes. Que Dieu le Tout-Puissant l'accueille en Son Vaste Paradis » ! se remémore son ami Betioui Fethi, ancien joueur du Widad athlétique de Tlemcen (WAT). L'épreuve est douloureuse pour sa famille, ses proches, ses amis et ses ex-joueurs et collègues, qui ont assisté à son enterrement vendredi dernier au cimetière « Sidi-Senouci » de Tlemcen, en l'absence des autorités et responsables sportifs de Tlemcen, malheureusement?