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Recherche scientifique: Entre conception et difficultés de mise en route

par Souiah Sid-Ahmed*

Un programme de recherche et de coopération bilatérale accueilli par le CRASC Oran (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle) de janvier 2020 à décembre 2022 dans le cadre du programme PHC TASSILI 2020.

Ce programme fut retenu par la commission mixte algéro-française d'évaluation et notifié officiellement au directeur du CRASC par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), en date du 21 juillet 2019 sous la référence n° 10/D.C.E.I.U./S.D.C.B./2019 par la direction de la coopération et des échanges interuniversitaires, sous direction de la coopération bilatérale.

Si ce projet de recherche et de coopération fut validé, soutenu et présenté par la partie algérienne au CMEP (Comité mixte d'évaluation et de prospective) c'est qu'il présente des particularités intéressantes qui vont dans le sens des récentes recommandations du Prof. Chems Eddine CHITOUR, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : que l'administration accompagne et aide les initiatives venant des enseignants et des chercheurs pour plus d'efficacité et de qualité. Dans ce cas précis, la Direction de la Coopération et des Echanges Interuniversitaires n'a cessé de nous porter assistance et accompagnement.

Parmi les particularités annoncées précédemment pour ce projet précis citons les éléments suivants :

1 - C'est un projet qui réunit une équipe algérienne pluridisciplinaire (géographes, sociologues, psychologues, informaticiens) relevant de plusieurs établissements sous tutelle du MESRS. Sont associés des chercheurs permanents du CRASC et des enseignants-chercheurs des universités ORAN 2 et ORAN 1. Ce projet a donc l'avantage de gommer les frontières et d'éviter le cloisonnement dans la recherche. Il ne pouvait être que domicilié au CRASC dans la mesure où ce centre relève du même ministère de tutelle, qu'il a des structures adaptées et qu'il est fédérateur d'initiatives venant d'enseignants-chercheurs et de chercheurs permanents relevant de plusieurs établissements MESRS. Et puis, ce n'est pas le premier projet CMEP inscrit au CRASC sous l'initiative de chercheurs associés au CRASC.

2 - C'est un projet qui traite d'une thématique novatrice « La ville algérienne au féminin : entre interdits et espaces de liberté», une thématique à la rencontre de plusieurs disciplines et qui tente d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur certaines injustices sociales et spatiales envers les femmes.

3 - Les établissements concernés par ce projet et notamment l'Université Oran 2 dont relève le responsable de l'équipe algérienne ont toujours fonctionné en bonne intelligence avec cette excellente structure de recherche qu'est le CRASC. D'ailleurs, le directeur du CRASC s'est engagé à faciliter et à prendre en charge la mobilité de la Doctorante inscrite à l'Université ORAN 2 Mohamed Ben Ahmed dont la cotutelle est exigée dans le cadre du programme TASSILI.

4 - Nos partenaires des établissements français (INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales, Paris et le CESSMA, Centre d'études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques de l'Université Paris-Diderot), sont aussi composés de membres issus de différentes disciplines (sociologie politique, géographie, histoire?). La confrontation des réflexions, les productions scientifiques et le partage des connaissances sont motivants dans le sens des relations entre rives Sud et Nord de la Méditerranée.

Ce programme est dans l'attente du budget pour sa première année de fonctionnement, le responsable que je suis reste confiant pour la l'accompagnement ministériel de ce projet de recherche et de coopération.

*Enseignant-Chercheur Université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed - Responsable du Projet de Recherche et de Coopération Tassili 2020 - Chercheur-Associé au CRASC - Oran