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Les enseignants du primaire partagés: Entre gel momentané et poursuite de la grève

par M. Aziza

  La grève des enseignants dans les écoles primaires est diversement appréciée. Il y a ceux qui ont appelé «la majorité», selon le porte-parole de la coordination, au gel de la grève momentanément et il y a d'autres qui ont opté pour la poursuite de la grève. Ces derniers ont décidé de revenir à la grève nationale cyclique, observée chaque lundi, mais cette fois, sans la tenue des rassemblements devant l'annexe du ministère de l'Education à Alger et près des directions de l'Education des wilayas, compte tenu de la conjoncture électorale. Sachant également que ceux qui ont choisi la poursuite du mouvement de grève boycottent toujours les examens du 1er trimestre. Hier, plusieurs écoles ont été paralysées mais dans six wilayas seulement du pays, à savoir Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Bordj Bou Arreridj. Et avec un taux de suivi très faible dans la wilaya de Tiaret et au centre et à l'ouest d'Alger. Selon le porte-parole, la grève des enseignants du primaire a été suivie hier, notamment dans les wilayas qui ont été paralysées entièrement ou partiellement par la grève générale, suite aux appels lancés sur les réseaux sociaux, et lors de la marche du vendredi, en signe de protestation contre la tenue de l'élection présidentielle du jeudi prochain.

Et de préciser : «mais la majorité des enseignants ont repris le travail et la majorité est en train d'effectuer les examens du 1er trimestre. Cette majorité est convaincue que l'heure n'est pas favorable pour arracher nos droits». Ils ont fini par se convaincre que «ce gouvernement ne lui reste pas beaucoup de temps, c'est une question de jours seulement».

Le porte-parole du collectif des enseignants libres du primaire a précisé qu'«on a décidé de suspendre la grève momentanément jusqu'à la tenue du scrutin présidentiel de ce 12 décembre». Et de souligner : «si le gouvernement prochain ne répondra pas à nos revendications légitimes concrètement, on reprendra le chemin de la protestation à travers des débrayages pour le deuxième trimestre de cette année».

Pour rappel, les principales revendications qui sont restées sans réponse concrète «la consécration de l'équité entre les enseignants des trois paliers de l'éducation en termes de volume horaire et de classification et la révision des méthodologies d'enseignement soit par l'introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement de qualité répondant aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire». Ainsi que «l'application du décret présidentiel 14/266 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire et le versement des indemnités avec effet rétroactif, ainsi que le droit à la formation».