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Selon le président de la Forem: L'école algérienne est sinistrée

par Z. Mehdaoui

L'école algérienne est sinistrée et tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département de l'éducation ces vingt dernières années ont lamentablement échoué dans leur mission de réforme du secteur. C'est le verdict sans appel du président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati. Ce dernier, même s'il ne nous apprend rien de nouveau sur l'état de délabrement avancé de l'école algérienne, a mis cependant le doigt sur une plaie béante qui risque d'infecter toute la société.

S'exprimant hier sur les ondes de la chaîne 3, M. Khiati a déclaré clairement que l'échec des ministres en question réside dans la configuration donnée à l'école, ce qui a contribué à «casser les rapports moraux de l'enfant avec sa société», en réduisant, sinon en éliminant les matières d'éducation civique et morale.

Le président de la Forem pointe du doigt en premier lieu l'un des premiers ministres de l'Education sous l'ère Bouteflika, à savoir Boubekeur Benbouzid, qui a été à l'origine, selon lui, de la déperdition scolaire de quelque 2,3 millions d'élèves en cinq années seulement.

Le mal est tel, estime encore M. Khiati, que les enfants aujourd'hui sont devenus extrêmement violents du fait de cette école qui n'a pas su former ces millions d'élèves. Le système éducatif tel que conduit actuellement se dirige droit vers le mur, avertit M. Khiati qui souligne que les réformes à répétition engagées depuis au moins deux décennies ont raté leurs objectifs de formation des futures générations. Ces dernières sont, estime encore l'invité de la chaîne 3, dans l'expectative du fait notamment du bourrage du crâne des écoliers et les programmes surchargés dont les enfants sont victimes, astreints de plus à transporter, chaque jour, près de 13 kilos de manuels et de cahiers dans leur cartable.