Dans certaines situations, les chirurgiens se retrouvent devant des dilemmes difficiles à trancher surtout lorsque le risque post-opératoire occupe un pourcentage assez important sur les estimations du résultat. En effet, le professeur Belhandouz Lahcen, chef de service de chirurgie générale du CHU de Sidi Bel Abbès, a relevé le défi du cas d'une dame ayant dépassé les 95 ans avec tout ce qu'elle traîne comme difficultés respiratoires et cardiaques pour intervenir par le bistouri sur une importante «lithiase de la voie biliaire». Aucune équipe médicale y compris chez le privé n'a daigné prescrire des bilans et des examens préopératoires en vue d'une éventuelle programmation pour une intervention chirurgicale. Le Pr Belhandouz l'a fait devant des souffrances atroces de la vieille dame livrée souvent à des crises qui tailladaient ses entrailles. Pour le chirurgien, il fallait tenter le tout pour le tout pour soulager la dame en dépit de l'importance du risque. Et il fallait compter sur le Dr Hakiki, un anesthésiste aux compétences avérées ainsi qu'une équipe de paramédicaux rodées sur le bloc opératoire. L'équipe du Pr Belhandouz a merveilleusement réussi à délester la vielle patiente de la lithiase, de la vésicule biliaire, de l'appendicite et d'un ulcère suite à quoi un réveil des plus normaux s'est déroulé sans passer par la réanimation. La patiente s'en est sortie avec beaucoup moins de douleur et un espoir de tenir le coup au moins pour quelques années sans crise de la lithiase.

C'est certain que c'est de la satisfaction morale qui est ressentie chez l'équipe médicale du Pr Belhandouz, mais aussi une reconnaissance des proches de la malade qui transmettent le message de la confiance en nos compétences qui ne demandent que des moyens et de la considération pour soulager les souffrances de ceux qui ne peuvent pas se permettre les cliniques privées et les soins à l'étranger.