Deux
mois après un sit-in devant le siège de la direction Aval sise à cité Djamel pour faire aboutir leurs revendications, les
agents de sûreté interne de l'activité LRP du pôle aval ne sont pas au bout de
leurs peines.
En
effet, le problème de reconstitution des salaires et celui de la prime de
cessation de relation de travail suscitent toujours le mécontentement du
collectif. Ils dénoncent cette prime dite de cessation de relation de travail
qui est illégale et ne figure dans aucune convention collective. En fait, la
convention prévoit une allocation de fin de carrière et non une prime de
cessation de relation de travail, indiquait-on hier du côté du personnel.
Toutefois, l'autre revendication primordiale du collectif est celle liée à la
reconstitution des salaires, autrement dit bénéficier d'un contrat à durée
indéterminée au même titre que les autres travailleurs permanents. Hier, le
collectif se disait toujours au même point de départ, car toutes les démarches
entreprises pour parvenir à un alignement des salaires des agents à contrat à
durée déterminée -CDD- sur celui des agents à durée indéterminée -CDI- n'ont
pas encore abouti. En effet, l'article 22 de la convention collective de
l'entreprise est clair, selon un représentant du collectif. Il précise que les
travailleurs recrutés pour une durée déterminée sont rémunérés au même titre
que ceux recrutés pour une durée indéterminée ; ils sont soumis aux mêmes
devoirs et doivent bénéficier des mêmes avantages. «Depuis juin 2009, Sonatrach a modifié les salaires de base du personnel
permanent en négligeant celui des agents contractuels», a noté notre interlocuteur
en précisant que «les deux primes qui sont la prime de rendement individuelle
-PRI- et la prime de rendement collective -PRC- ont été intégrés dans leur
salaire de base alors que pour nous elles existent sous forme de rubrique», une
disparité qui, selon eux, doit interpeller les instances centrales. A vrai
dire, à l'exception de quelques revendications socioprofessionnelles qui ont
été satisfaites non pas dans leur globalité, la titularisation du personnel et
la reconstitution des salaires restent malheureusement toujours posés et sont à
l'origine des différents mouvements de contestation observés dans le passé. En
lançant un appel pressant aux responsables de Sonatrach
pour trouver des solutions aux problèmes qui perdurent, les 700 agents de
sûreté interne soulignent qu'ils cumulent plusieurs années d'expérience et ont
été recrutés à Sonatrach depuis 1998. Le recours à un
autre mouvement de contestation n'est pas à écarter car le collectif attend la
décision de leurs collègues du Sud qui malheureusement sont confrontés au même
problème.