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Bouira: Les dernières pluies sauvent les céréales

par Farid Haddouche

Quelques régions de la wilaya de Bouira ont connu, le week-end dernier, le retour des précipitations jugées très bénéfiques, parce que tombées à un moment opportun. Essentiellement pour les agriculteurs qui commençaient à s'inquiéter du devenir de leurs récoltes céréalières qui étaient exposées à un environnement de stress hydrique.

D'autant plus que les cultivateurs commençaient à désespérer d'une récolte satisfaisante, quand il n'avait pas plu tout le long du mois de mars. Il y avait de quoi s'inquiéter pour les cultivateurs qui craignaient un début de sécheresse préjudiciable pour leurs récoltes, notamment dans la région sud de la wilaya, connue pour être une zone semi-aride. Un producteur de céréales a tenu à affirmer qu'«il est incontestable que ces dernières pluies soient salutaires et aient permis à nous principaux producteurs céréaliers de rattraper après des semaines de sécheresse qui ont menacé le développement des semis des cultures de blé dur et tendre et d'orge». Car, il n'a pas plu tout le long du mois de mars et les premiers jours d'avril aussi. De la sorte, les pluies, qui se sont abattues ces deux derniers jours, ont permis d'arroser les champs et autres cultures dont les plantes sont en pleine poussée. Les quantités d'eau de pluie tombées rempliront également les niveaux des barrages de la wilaya de Bouira, à savoir Koudiet Acerdoune dont la capacité de stockage est de 640 millions de mètres cubes, et Tilesdit avec 167 millions de mètres cubes. Il y a encore le petit barrage de Oued Lakhel qui dispose de 30 millions de mètres cubes, et plusieurs retenues collinaires dont les niveaux d'eau seront augmentés par ces pluies, en somme salvatrices. Il est à noter que lors de la dernière campagne labours-semailles dans la wilaya de Bouira, 67.748 hectares de terres cultivables ont été emblavés dont 39.286 hectares sont réservés au blé dur, 8.425 pour le blé tendre, 18.366 pour la semence de l'orge et 1.671 pour la production d'avoine. Nous remarquons que contrairement à la campagne labours-semailles de l'année précédente qui comportait 70.564 hectares, celle actuelle a diminué de près de 3.000 hectares. Il se trouve que, selon les explications des services agricoles, ces terres sont situées dans des zones arides des régions sud et sud-est de la wilaya de Bouira. Donc, il fallait retenir uniquement les terres arables et fertiles. En conséquence, le rendement moyen par hectare, qui était de 28 quintaux, serait revu à la baisse si les surfaces à emblaver étaient diminuées de 3.000 hectares. Finalement, ce sont les agriculteurs qui en sont les premiers réconfortés par ces nouvelles précipitations. De la sorte, leurs récoltes vont générer des productions céréalières satisfaisantes.

Ces rendements remarquables attendus vont d'ailleurs encourager pas mal d'agriculteurs potentiels à investir dans ce créneau, et à travailler la terre de manière plus engagée. Ils seront encouragés également par les aides de l'Etat, notamment les producteurs céréaliers. La création d'un microclimat, opéré grâce à l'implantation de barrages dans la wilaya de Bouira, contribue à son tour à garantir un meilleur rendement.