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Le bidonville de Ouadite s'étend en contrebas de leurs habitations un mur d'enceinte SVP !

par R. Boutlelis

Tout en dénonçant la progression insidieuse d'un bidonville qui s'étend en contrebas de leur lieu de résidence et dans un souci légitime de se protéger un tant soit peu contre les agissements frauduleux de certains de ses occupants, les locataires de la cité 72 logements sociaux-participatifs, LSP, située dans le quartier Ouaditt, sur les hauteurs de la commune de Bousfer, revendiquent la construction d'un mur d'enceinte.

«Nous avons surtout peur pour nos enfants. Des individus au louche acabit et aux intentions malintentionnées, rodent dans la cité dès le crépuscule. Nous souhaitons seulement nous protéger en érigeant un mur d'enceinte autour de notre cité. Nous demandons aux responsables locaux, que nous avons saisis au préalable, de prendre en considération notre requête», ont fait remarquer en substance les locataires de ladite cité, abordés à ce propos par Le Quotidien d'Oran lors d'un regroupement dans leur lieu de résidence. «Nous avons dénoncé ces constructions illicites dès le début de leur apparition, soit quatre années auparavant. Mais malheureusement aucune action n'a été entreprise pour mettre un terme à cette transgression qui a pris depuis des proportions démesurées avec tous ces impacts négatifs sur notre cadre de vie».

Selon nos interlocuteurs, le bidonville en question a commencé à prendre forme un peu plus de deux années après la réalisation de cette cité qui a été réceptionnée en 2011. Notons que ce bidonville constitué d'environ quatre-vingt (80) masures, construites avec du parpaing et de la tôle ondulée, a commencé à s'étendre insidieusement vers une vallée, à l'orée d'une zone montagneuse boisée, traversée par un ru desséché. «Au départ, un peu plus de deux ans après nous être installé dans la cité, j'ai eu à dénombrer cinq constructions illicites, lors d'une sortie d'oxygénation avec mes enfants dans cette zone. Elles étaient une vingtaine environ deux mois après, puis cela a continué au fil des jours», a affirmé un locataire de la cité des 72 logements LSP abordé à ce propos.

Signalons dans ce contexte l'autre hideux regroupement de baraques qui s'étend de plus en plus à quelques pas du cimetière européen de la commune de Bousfer, juste en face de la base aérienne Gasmi, sur un terrain agricole mitoyen à une assiette où ont été lancés des travaux de réalisation d'une cité de logements sociaux. Cet autre bidonville, constitué de plus d'une soixantaine de masures, a rapidement grossi au vu et au su de tout un chacun. Bien visible des usagers à partir du chemin vicinal reliant la commune de Bousfer à Aïn El-Turck, ce regroupement de baraques ressemble plutôt à un gros village aujourd'hui.