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Oran :
Conséquence des dernières intempéries: L'Université d'Es Senia «les pieds dans l'eau»
par Houari Barti
Il
faudrait vraiment le voir pour le croire. Un véritable lac «artificiel» qui
cerne trois blocs pédagogiques à l'Université d'Es Senia.
L'accès aux dits blocs est quasiment impossible en dépit des passerelles
installées. Ce jeudi, le bloc abritant le décanat et la bibliothèque du
département d'anglais, un des trois blocs touchés, était carrément fermé. Les
employés de l'administration ayant, carrément, refusé de rejoindre leurs postes
dans ces conditions. Le département de traduction ainsi que celui de
philosophie sont, tout aussi, sinistrés. Cette situation qui dure depuis des
semaines, sans que les responsables ne réagissent. Si les causes de cette
inondation pénalisante, aussi bien pour les employés administratifs, les
enseignants et les étudiants, sont bien connues et comprises par tout le monde,
la passivité des responsables des Universités Oran 1 et Oran 2, l'est beaucoup
moins. A noter à ce propos, que le département de philosophie relève de
l'Université Oran 2, alors que l'Institut de traduction, lui, relève de
l'Université Oran. Les deux rectorats sont, de ce fait, tout
deux, responsables de garantir à leurs étudiants et employés des conditions
d'étude et de travail décentes et sécurisées. Mais jusqu'à l'heure, aucune
action significative aucun moyen n'a été déployé par les administrations
précitées pour drainer ces flots. Les seules démarches entreprises sont l'œuvre
d'initiatives volontaristes entreprises par les employés des sites touchés et
qui ont consisté à installer des passerelles de fortunes pour permettre l'accès
aux blocs pédagogiques et administratifs. Il faut dire que le site, tout
entier, de ce qui était appelé dans le temps «la Fac d'Es-Senia»
est quasiment en ruine. La restructuration de l'Université d'Oran, en deux
entités distinctes : Université Oran1 et Oran 2 a donné naissance à une
situation d'anarchie que d'aucuns qualifient de surréalistes. L'université Oran
2, à Belgaïd, par exemple n'est pas achevée à 100%,
et de ce fait, les étudiants relevant de sa faculté des langues étrangères sont
dispatchés entre plusieurs sites: Belgaïd,
Es-Senia et Maraval. Ce qui devait être une situation
de précarité provisoire est en train de se transformer en un véritable calvaire
permanent, indigne d'un pôle universitaire aussi important que celui d'Oran.
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