Vieux de plus de trente ans, les 630 logements préfabriqués du populeux quartier de Volani, au sud de la ville de Tiaret, suscitent une vive inquiétude chez les habitants. Plusieurs fois évoquée, la solution de raser le quartier «Belhadj Hachemi» et reloger ses occupants n'a toujours pas été concrétisée sur le terrain. Outre l'amiante utilisée dans la construction de ces bâtiments en préfabriqué, et qui pose de nombreux problèmes de santé aux habitants, l'affaissement de certains blocs suscite une grande inquiétude. L'association de quartier, dans une lettre adressée sous le sceau de l'urgence au wali et aux autorités communales, fait état de la fissuration des murs intérieurs et des infiltrations d'eau de pluie, des cages d'escaliers instables à cause des affaissements, des poutres boulonnées des sous-sols, en charpente métallique, complètement rouillés, des vides sanitaires inondées d'eaux nauséabondes, autant de soucis qui inquiètent les familles, plus de quatre mille âmes, qui habitent cette cité, construite en 1984.

L'association rappelle également les nombreuses commissions dépêchées par le ministère de l'Habitat et les autorités de la wilaya pour s'enquérir de la situation de ce quartier en «fin de vie», mais aucune solution ne pointe à l'horizon, alerte le président de l'association. Les problèmes liés à la promiscuité, la dégradation de certaines infrastructures et la multiplication des fléaux en tous genres sont une «véritable bombe à retardement», prévient-il. «Doit-on attendre que le pire survienne pour enfin réagir ? », s'interroge-t-on.