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Le quotient intellectuel, un révélateur de l'intelligence

par Ali Derbala *

« L'intelligence nous libérera ! » une devise.

Comme il est souvent évoqué dans des articles de journaux sans jamais être défini ou caractérisé, on est motivé à disserter sur le Quotient intellectuel noté Q.I. Il est révélateur des capacités intellectuelles évaluées par des tests psychotechniques chez les individus, en particulier les élèves et les travailleurs. Ce thème est normalement le « dada » des psychologues. Du Larousse, l'intelligence est définie comme une faculté de comprendre, de saisir par la pensée. Elle constitue un ensemble de fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. L'intelligence distingue l'homme de l'animal, bien qu'une intelligence est perceptible chez les singes, les perroquets, les dauphins?. Le Q.I. est défini comme une échelle d'intelligence qui varie dans un intervalle de 0 à 200.

Le Q.I. moyen est de 100. Dans un cerveau humain, de volume actuel de 1450 cm3, l'intelligence dépend du volume du cortex et du nombre de connexions entre neurones [1], des cellules nerveuses qui ne se reproduisent pas, mais elle ne se mesure que par des tests d'intelligence (raisonnement ou logique, mémorisation, visualisation etc.). Elle est aussi définie comme la mesure de l'écart entre les performances d'une personne et celles de la population à laquelle elle appartient.

Les composantes de l'intelligence

Les différentes composantes de l'intelligence sont l'attention, l'observation, la mémoire, le jugement, le raisonnement, l'imagination, la créativité, la sensibilité, la volonté,? L'arriération pédagogique n'est pas un déficit vrai de l'intelligence.

L'insuccès scolaire n'est autre que l'ignorance. Ses causes peuvent être occasionnelles telles l'absentéisme, les insuffisances sensorielles et respiratoires, des maladies, des fatigues de la croissance, soit habituelles : insuffisance glandulaire, déséquilibre neuro-végétatif, affections du système nerveux, infirmités physiques, troubles de la lecture, de l'écriture etc.      Les fausses bêtises sont celles des enfants maltraités, bafoués, abrutis par les reproches. Avec de la confiance, de la douceur et de la bonté, l'intelligence se manifestera une autre fois. Le même déficit est constaté chez des enfants chouchoutés ou couvés « poussinés » dont les parents se font l'esclave pour mieux les garder esclaves eux-mêmes, et qui se cramponnent à leur mère [2]. La détermination ou le calcul du Q.I. se fait selon la méthode du psychologue américain David Wechsler qui date des années 30. Dans la vie courante, le quotient des sujets, qui n'a pas de limite théorique, n'a jamais dépassé le nombre de 200. Celui des surdoués est déjà à 130. Sommairement, 2% des personnes ont un Q.I. inférieur à 70 et à peu prés le même pourcentage un Q.I. supérieur à 130. Les autres se répartissent selon une courbe en cloche appelée gaussienne avec une moitié environ des Q.I. situés entre 90 et 110. Des chercheurs de psychologie, spécialistes des tests d'intelligence, confectionnent et améliorent souvent des méthodes de détermination de ce coefficient. Ce dernier est déterminant pour des responsables de ressources humaines des entreprises compétitives. Il sert aux affectations des travailleurs aux tâches harassantes, répétitives etc. Il sert aussi à l'orientation des élèves aux cycles moyen et secondaire de l'Education nationale.

L'intelligence est mesurable

L'intelligence est une faculté comme les autres. Elle est sacrée. La mesurer est un sacrilège, la transmettre n'est pas aussi évident. « Le bon sens n'est sans doute pas la chose du monde la mieux partagée », une affirmation de Descartes. Dès les années 30, Alfred Binet, mit au point des tests d'évaluations et de mesure de l'intelligence. Cette dernière est de deux types, abstraite et pratique. L'intelligence abstraite est caractérisée par la faculté de se servir des mots, chiffres, formules mathématiques? Elle se sert des symboles. Quant à l'intelligence pratique, elle est définie par l'aptitude à manier des objets. Luria, un neuroscientifique soviétique, préférait utiliser l'expression « résolution des problèmes » que d'intelligence. Les capacités d'un individu sont appréciées par sa façon de résoudre les problèmes plus ou moins vite, plus ou moins efficacement, plus ou moins astucieusement, etc. Il existe des méthodes, des tests de Q.I., qui permettent d'apprécier quantitativement certains aspects. L'objectif de ces tests est de savoir si chez un sujet, un certain groupe d'aptitudes fonctionne au même niveau d'efficacité que chez la moyenne des individus placés exactement dans les mêmes conditions. Certaines épreuves ne sont réussies qu'à partir d'un certain âge. Le psychologue britannique Hans Heysel a proposé une formule. En moyenne, le Q.I. d'un enfant est égal au Q.I. moyen de la population plus la différence entre la moyenne des Q.I. de ses parents et l'intelligence moyenne, multipliée par l'héritabilité du Q.I. [3]. David Wechsler a dégagé la notion d'aptitude intellectuelle générale, exprimée en âge mental. De sa formule, il est l'âge mental divisé par l'âge chronologique, et multiplié par 100. Les paléontologues déterminent le niveau d'intelligence des premiers hommes par l'étude des produits de l'activité humaine, en gros, des outillages lithiques.

Idiotie, arriération, retard mental, débilité, intelligence, surdouée ?

Evoquer ou parler de ces états de l'intelligence n'est pas ségrégationnel ou raciste.

L'arriération est rarement simple si elle s'associe en effet souvent à des troubles moteurs, très variés, dont surtout une difficulté de l'appréhension, la maladresse, des syncinésies et une conservation catatonique des attitudes.      L'arriéré n'est pas nécessairement un débile.

Les arriérés ont des styles d'intelligence qui les distinguent nettement, pour un observateur averti, des enfants normaux du même âge mental. Le déficit est quantitatif dans le retard où le retard psychique est parallèle à celui de la croissance physique. Le retardé en général atteint peu à peu le niveau des enfants de son âge. La débilité mentale, selon Fay [2], est une déficience qualitative. La sottise, selon Chaslin, est un certain genre de fausseté du jugement s'exerçant quel que soit le degré des acquisitions intellectuelles avec une vanité, une crédulité et un comportement maniéré, donc une perturbation affective. Il serait mieux de dire arriération mentale et motrice conjointes. Plus le quotient intellectuel est bas ou faible, plus le sujet est qualifié d'arriéré, plus le Q.I. est élevé, plus il est considéré comme intelligent et brillant. Si le Q.I. d'un sujet est inférieur ou égal à 0.20, il est dans l'idiotie. Si son Q.I. est inférieur ou égal à 0.55, le sujet est dans l'imbécilité et finalement si le Q.I. d'un sujet est inférieur ou égal à 0.85, il est classé dans l'arriération [2].

La tension nerveuse rend moins intelligent, selon des travaux américains effectués sur des écoliers. Des travaux antérieurs sur le rat ont montré exactement le contraire. Il est aussi prouvé que nous n'utilisons que 10% de nos facultés mentales.

1. L'intelligence artificielle

L'intelligence artificielle (IA) est une imitation de l'intelligence humaine. Elle vise à créer ou simuler, chez les robots ou les logiciels, une intelligence comparable à celle de l'homme ou davantage spécialisée. Il y a soixante ans, dès 1956, le logicien John McCarthy et le mathématicien Marvin Lee Minsky organisent une université d'été où ils présentent, pour la première fois, une nouvelle discipline: l'intelligence artificielle. Ce nouveau champ d'étude « avait pour objet d'étudier l'intelligence avec les moyens de l'artificiel, et ce avec les techniques nouvelles qu'étaient les ordinateurs. Une conjecture stipulait que tous les aspects de l'intelligence pouvaient être décomposés de façon si élémentaire qu'on pouvait les reproduire sur une machine ». « L'intelligence artificielle essaye de reproduire des fonctions qu'on attribue à des entités intelligentes vivantes », précise Yann LeCun, responsable du centre FAIR, le Facebook artificial intelligence research. Quelquefois ces machines dépassent en performance les humains, comme aux échecs. Après, sont-elles plus intelligentes ? Non, elles sont juste très spécialisées. Il est difficile de répondre à cette question parce qu'on considère l'intelligence comme une capacité non seulement à résoudre un problème particulier, mais aussi à avoir une intelligence générale. C'est l'informaticien, le roboticien, qui prête de l'intelligence aux ordinateurs, aux machines industrielles et aux robots. Les ordinateurs sont de plus en plus petits et performants. Ils se comportent comme si ils étaient intelligents en nous rendant des services. On a l'illusion qu'ils sont dotés d'une conscience. Les agents intelligents, ou agents interface, sont des petits logiciels qui conjuguent des possibilités de raisonnement avec des éléments d'interface, des petites figures, des dessins et même des voix humaines. Nous pouvons leur déléguer certaine tâches.

Ils disposent des connaissances et de certaines capacités d'apprentissage [5].

Des programmes sont désormais capables d'identifier des objets et des visages dans des images.

Conclusion

En Anglais, « Intelligence » signifie de l'espionnage. Il n'y a pas d'intelligence innée, l'intelligence s'acquiert par la force des travaux manuel et intellectuel. A Westminster Abbey, à Londres, sur la tombe de Newton, il est écrit ces mots de Lucrèce de Borgia : Ici git « l'homme qui surpassa la race humaine par la force de sa pensée ». Selon le voeu d'Albert Einstein, qui mourut le 18 avril 1955, son corps fut incinéré, mais pas son cerveau, qui devait servir à des recherches. Le légataire du cerveau, Thomas Harvey, dans le Kansas aux USA, avait partagé l'organe entre différents chercheurs, dont aucun n'a encore publié des travaux sur ses découvertes, s'il y en a [4]. L'alimentation est un facteur déterminant pour la santé des citoyens. Il faut leur assurer des salaires pour qu'ils puissent préparer des repas selon un « régime alimentaire » complet qui est constitué de calories, de protéines, de calcium et de fer ou leur donner des moyens d'avoir des repas qui seront composés de potage, plats de viande ou de poissons, légumes, desserts, fruits, pain et pâtisserie.

Une alimentation insuffisante entraîne à la fois un retard dans la croissance corporelle de l'individu et un retard dans le développement de son système nerveux, ce qui est la cause d'un retard mental absolument certain.

Respectivement, de la responsabilité des agences de l'eau et des fabricants du lait, boire de l'eau non iodée et du lait en poudre mis en sachet qui ne contient que peu de calcium, des minéraux indispensables etc., et manger de la viande importée congelée, surgelée dans des mauvaises conditions, au point où elle peut devenir de la « charogne », ne polluent pas, mais altèrent ou empoisonnent les facultés mentales.

Références

1. Science & Vie, Culture science. Questions Réponses. Y a-t-il une limite au Quotient intellectuel ? p125.

2. Groupe Algérien d'Education nouvelle. La semaine de l'enseignement d'Avril 1946.

Brochure documentaire, pp. 89-90.

3. Peut-on mesure l'intelligence ? Science & Vie, !752, Mai 1980, p.169.

4. Le destin du cerveau d'Einstein. Phrénologie, Science & Vie, !770, Novembre1981, p.81.

5. http://www.franceculture.fr/sciences/pourquoi-stephen-hawking-et-bill-gates-ontpeur- de-lintelligence-artificielle.

* Universitaire