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Un élu communal «exclu» proteste

par A. El Abci

Nouveau développement dans l'affaire opposant le maire de la ville des ponts, Seifedine Rihani, au membre de l'APC, Mounir Barka. En effet, une session extraordinaire a été convoquée, hier, pour traduire le dernier cité en conseil de discipline et son exclusion a été votée par les membres de la dite assemblée populaire communale.

 Contacté juste après l'opération de vote, l'élu en question et « enfant terrible et farouche opposant de l'assemblée », a déclaré que personne n'a le droit de l'exclure et qu'il s'agit là d'un non évènement. Et de souligner que cette décision est non règlementaire, l'APC a outrepassé ses prérogatives et ce n'est là que le résultat de l'autoritarisme du maire exercé sur les élus qu'il veut terroriser. Car la réglementation, précise que la convocation de la session doit être portée au registre des délibérations et passer par le secrétariat général, ce qui n'a pas été fait, estimera-t-il. « En fait, le message est clair et il est adressé à tous les membres de l'assemblée, ajoutera-t-il, le maire ne veut pas d'opposition ni de critiques, ne supportant pas un autre son de cloche que le sien ». Et il se déclarera déterminé à ne pas baisser les bras : « je vais d'abord assister au congrès du FLN à la fin du mois et à mon retour, je me battrai jusqu'au bout », dira-t-il. Il est à indiquer, dans ce cadre, que M. Barka a mis à profit l'opportunité de la tenue de cette session, pour porter la contestation dans la rue, en interpellant la foule depuis le parvis de l'hôtel de ville au moyen du mégaphone qu'il a utilisé lors de la dernière session ordinaire de l'assemblée. Et c'est en répétant son fameux « arhal » adressé au maire, qu'il a entamé son discours en direction de la foule de curieux qui, d'abord étonnés et hésitants, ont commencé petit à petit à se rassembler. « Je dis +arhal+ pas seulement à l'endroit du maire, mais à toute l'assemblée qui doit être dissoute, criera-t-il, car elle est à sa troisième année d'existence et les problèmes dont souffre la ville et ses citoyens sont toujours là. Trois ans Barakat, criera-t-il encore, l'échec des autorités municipales est patent et ce, concernant aussi bien les ordures qui s'entassent un peu partout dans la ville ; ville qui n'a plus de trottoirs et de chaussées dignes de ce nom dans nombre de quartiers et dont certaines rues sont retournées à l'état de piste, etc. Et pourquoi cette situation, me direz vous ? Parce que les membres de l'APC qui sont censés régler les affaires des citoyens, sont plutôt occupés à régler leurs petites affaires en usant sans vergogne de leur poste d'élu et ce, au préjudice de la ville et de ses habitants ».