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Belgique-Algérie : Investissement et partenariat économique

par M'hammedi Bouzina Med : Bruxelles

Venue d'Alger à l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie de Bruxelles, une délégation d'hommes et femmes algériens s'est efforcée dans un véritable plaidoyer à séduire leurs homologues belges pour un partenariat de qualité et mutuellement bénéfique.

A l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie de Bruxelles (BECI), une délégation d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprises algériens a participé, mardi, à un séminaire portant sur les opportunités d'échange commercial et industriel entre les deux pays. A ce titre, la partie algérienne a présenté, à titre d'exemple, quelques secteurs où l'opportunité d'investissement et de partenariat présente une grande valeur ajoutée pour les partenaires et, surtout, le cadre réglementaire et fiscal algérien dont la réputation, à tort ou à raison, lui prête une rigidité et une «riche» profusion qui déroute les investisseurs étrangers et nationaux. C'est pourquoi l'excellent exposé de Mme Wassila Mouzaï, commissaire aux comptes, responsable du cabinet d'audit et conseil à Alger (WM), a permis de lever bien des préjugés sur les conditions de l'investissement étranger en Algérie (les fameux IDE) autant que ceux liés au conditions du partenariat avec les entreprises et milieux d'affaires algériens. Mme Mouzaï a argumenté sa présentation en citant jusqu'à des textes (décrets) relatifs à la fiscalité algérienne, parus voilà 2 ou trois jours (11 et 12 mai 2014). Tout en rappelant la règle des 49/51% dans les montages de joint-venture et autre partenariat, l'oratrice a fait état de diverses situations où l'investisseur étranger peut disposer de la totalité du capital d'investissement. Comme l'exemple d'une entreprise qui investit sur le moyen et long terme (10 ans) en assurant un transfert technologique, par exemple. Par ailleurs, l'Algérie a ratifié un grand nombre de conventions internationales dans le domaine qui garantissent la sécurité des avoirs financiers et matériels de l'investisseur étranger, a expliqué l'oratrice, avant de cité l'exemple de l'existence du Centre d'arbitrage (règlement des conflits à l'amiable) au niveau de la CACI d'Alger. Enfin, Mme Mouzaï a conseillé aux investisseurs belges de «faire un effort documentaire» avant de se lancer dans des projets sur le terrain. Les sites tant des ministères algériens, en particulier celui du commerce et celui de la CACI d'Alger offrent toutes les réponses aux interrogations des éventuels investisseurs directs ou partenaires en Algérie. Quant à M. Ramdane Toukal, SG de la Bourse algérienne de la sous-traitance industrielle et du partenariat, il a longuement cité le cas de la SNVI de Rouiba, ses réalisations, ses capacités industrielles et ses domaines de partenariat avec les constructeurs étrangers, principalement Mercedes-Benz, Daimler et Renault. Avec Mercedes, un total de production de 16.500 véhicules industriels est prévu pour l'année 2018 par exemple, principalement des bus, minibus et tracteurs agricoles. Avec le constructeur français Renault, un total de 25.000 voitures est prévu pour la même année 2018. Et d'annoncer la sortie en Algérie de la 1ère voiture particulière de type «Symbol» pour cette année 2014. Cependant, l'orateur a insisté sur les nombreuses offres algériennes, en investissement direct ou en partenariat, dans le domaine de la maintenance industrielle, de la production de pièces de rechange et du suivi après-vente. Sur le moyen terme, l'Algérie projette de hisser le site industriel de Rouiba au stade de véritable plateforme industrielle, a-t-il affirmé. Dans l'ensemble, les orateurs algériens ont été, comme à l'accoutumée, enthousiastes et convaincants, poussant l'argumentaire de leurs exposés techniques jusqu'à des aspects sociologiques et macroéconomiques : balance des paiements excédentaire, jeunesse de la population qui dépasse les 38 millions, besoins énormes en matière industrielle, technologique, volonté de modernisation tous azimuts, etc. A charge des éventuels partenaires et investisseurs de décider en connaissance de cause. L'après-midi de cette journée a été réservée à des «B2B» (échange entre hommes d'affaires et entrepreneurs). Notons que la délégation algérienne a poursuivi son séjour en Belgique (mercredi) par des visites sur sites d'entreprises belges et autres échanges particuliers et rappelons qu'un tel événement se tient chaque année, alternativement à Alger et Bruxelles.