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Santé : Le SNPSP sursoit à son mouvement de protestation

par Salah-Eddine K.

Le conseil national du Syndicat national des praticiens de la santé publique a décidé, hier, lors d'une réunion extraordinaire tenue lundi, de surseoir à son mouvement de protestation décidé le 9 janvier dernier. Le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) s'attend, cependant, à ce que des solutions soient trouvées à un certain nombre de ses revendications déjà soumises au ministère de la Santé.

« Bien que l'on décèle de bonnes intentions chez la tutelle, il n'en demeure pas moins que le SNPSP reste sur ses gardes et souhaite que les revendications des praticiens de la santé publique soient prises en charge dans les meilleurs délais possibles», a déclaré hier le président du syndicat. Lors de la dernière réunion du SNPSP avec la tutelle en date du 12 janvier 2013, le courant semblait bien passer entre les 2 parties qui ont convenu de rechercher des solutions aux revendications des praticiens de la santé, loin de toutes perturbations. Hier, au siège de ce syndicat à Alger, son président Lyes Merabet donnait une impression de satisfaction, dès lors que, selon lui, «le ministre de la Santé affiche une disponibilité pour le dialogue et montre une bonne intention pour se pencher sur toutes les revendications émises par les praticiens». Il signalera, toutefois, que le conseil national extraordinaire réuni le 18 janvier reste en session ouverte et tiendra vers la mi-février prochain une réunion d'évaluation des éventuelles avancées de la plateforme de revendications des praticiens et également de connaître la nature des propositions qui seront formulées par le ministère pour le règlement de ces questions. «Il semble que, estime le conférencier, que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière soit sur le point de trouver les solutions convenables aux revendications des praticiens, mais nous avertissons que les praticiens de la santé peuvent à tout moment retourner à la contestation si des solutions ne sont pas trouvées dans des temps raisonnables». Lyes Merabet expliquera que les revendications de la corporation des praticiens sont d'ordre principalement statutaire.

Elles concernent la révision du statut particulier de 2008 et son régime indemnitaire dont, pour le moment, la procédure de révision reste gelée à la suite de l'instruction du 1er ministre. Mis à part ce point, le ministère de la Santé est chargé de la mise en place des dispositions statutaires concernant le concours d'accès au grade de principaux et au grade de «principaux en chef». Deux grades pourtant prévus par le statut de 2008, mais qui sont restés lettre morte. Le conférencier a expliqué qu'il existe un nombre de 500 praticiens qui ouvrent droit au grade de «principal» et 7.500 autres ouvrent droit au grade de «principal en chef», soit un taux de 80% des praticiens généralistes de la santé. Le SNPSP dit attendre les propositions du ministère pour l'organisation de ce concours pour l'accès au grade et se dit disposé à chercher les meilleures formules pour satisfaire l'ensemble des praticiens notamment ceux ayant cumulé plusieurs années de travail. La dernière revendication du SNPSP consiste en la demande de ce syndicat d'«aligner» les anciens diplômes sur les nouveaux pour notamment le cas des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens. Lyes Merabet profitera de l'occasion pour interpeller le ministère de la Santé sur la nécessité d'intéressement des pharmaciens praticiens qui sont au nombre seulement de 500 qui exercent dans le secteur public. Merabet estime qu'il est «encore temps de redresser la barre et les intéresser par de meilleures conditions pour rester dans le secteur public qui est tant dans le besoin en la matière. Le président du syndicat a fait part également de revendications subsidiaires concernant l'application du taux fixe de 30% de la prime trimestrielle pour l'ensemble des établissements de la santé publique et le problème des affectations des médecins dans des postes ne les concernant pas (affectation de médecins à l'accueil et orientation des malades). Enfin, le cas des personnels soignants concernés par les indemnités de risque et de contagion est cité dans cette catégorie et pour lequel le ministère de la Santé a intercédé auprès du ministère de l'Enseignement supérieur pour le règlement de ce problème.