Le problème de la gestion des déchets inertes se pose, toujours, à Oran, à l'instar des grandes villes du pays. Ces déchets sont entassés n'importe où et n'importe comment. On les trouve partout. Jetés par les particuliers comme par les différentes entreprises, ils se composent de béton, débris de briques, tuiles, céramiques, carrelages? et continuent de porter atteinte à l'environnement. Ainsi, une campagne de nettoiement et d'enlèvement de ces déchets solides sera lancée, la semaine prochaine, par l'EPIC ?Oran Propreté'. L'opération va toucher les secteurs urbains El Othmania, Es-Séddikia et El Menzah. Ces déchets proviennent des activités de construction, de réhabilitation (rénovation) et de démolition liées au secteur du bâtiment, ainsi que des activités liées à la réalisation et à l'entretien d'ouvrages publics (routes, ponts, réseaux...). Issus des travaux de modification, effectués par les citoyens et autres travaux, les déchets inertes n'en finissent pas de constituer le décor quotidien de certains quartiers et cités d'Oran.

En effet, les déchets inertes sont des déchets qui ne subissent, théoriquement, aucune modification physique, chimique ou biologique importante, et qui sont réputés, relativement, neutres à l'égard de l'environnement. Dans la plupart des pays, depuis les années 1990, la loi prévoit la réutilisation et le recyclage de ces déchets autant que possible. Mais, les conditions techniques et économiques du moment (absence de marché, faible valeur des granulats naturels rendant prohibitif l'utilisation de matériaux recyclés, etc.) font, cependant, que parfois certains déchets ne sont pas, rentablement, réutilisables ou recyclables. Ils sont alors éliminés dans des décharges appropriées. La ville d'Oran ne disposait, jusque-là, d'aucun site approprié pour ce genre de déchets. Dans le cadre du programme euro-méditerranéen pour l'Environnement, Oran a bénéficié, néanmoins, d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes à Ain El Beida qui sera fonctionnelle, incessamment.