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Cap Falcon: La station d'épuration opérationnelle en avril

par S. M.

La nouvelle station de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) de Cap Falcon sera opérationnelle à partir du mois prochain avec une capacité théorique de 30.000 m³/jour, a-t-on appris de sources bien informées à la direction de l'Hydraulique. Les eaux traitées de la deuxième STEP de la wilaya d'Oran seront destinées à l'irrigation agricole à moyen terme de 400 hectares. Le projet touchera en premier lieu les parcelles de terres situées à proximité de ladite station notamment celles de Bousfer et d'El-Ançor. La réalisation de cette station a coûté près de 72 milliards de centimes. La nouvelle STEP, qui est actuellement en période d'essais techniques, devra autoriser l'arrêt des rejets des eaux usées en mer de la daïra d'Aïn El-Turck.

La direction de l'Hydraulique a promis de résoudre définitivement, grâce au programme quinquennal 2009/2013, l'épineuse question des eaux usées, qui polluent aussi bien le littoral que les terres agricoles. Il est notamment question de s'attaquer aux rejets des eaux usées en mer. Cette direction ambitionne de traiter 85% des eaux usées de la wilaya d'ici fin 2013 grâce à la réalisation de six stations de traitement et d'épuration des eaux usées à travers le territoire de la wilaya (Bethioua, Gdyel, Marsat El-Hadjadj, Mers El-Kebir, Boutlélis et Oued Tlélat). Les rejets du groupement d'Oran sont quasiment pris en charge par la STEP d'El-Kerma qui a une capacité théorique de 270.000 m³/jour. Les eaux usées de la ville, qui se déversaient à Dhaya Morsli et menaçaient la Sebkha d'Oran, sont récupérées par un système de conduites avant d'être expédiées par la station de pompage de Petit Lac vers la STEP d'El-Kerma.

La cheminée de Petit Lac ne reçoit théoriquement plus les eaux usées de la ville. Elle est désormais utilisée exclusivement pour le déversement des eaux pluviales. Les eaux traitées de la STEP du groupement d'Oran sont utilisées dans l'irrigation agricole de la plaine de Melata située au sud de la wilaya et qui comporte les deux communes de Tafraoui et Oued Tlélat. Le projet a touché en premier lieu les parcelles de terres situées à proximité de ladite station opérationnelle depuis deux ans. Près de 600 hectares de terres réservées à la céréaliculture et à l'arboriculture sont déjà irrigués par ces eaux traitées. L'opération de l'irrigation de ces superficies agricoles s'effectue par le biais d'un réservoir d'eau d'une capacité de 200.000 m³. Il est ainsi prévu d'étendre au fur et à mesure les superficies irriguées par les eaux traitées à 5.600 hectares. Il existe près de 8.100 hectares de la plaine de Melata répartis entre Oued Tlélat (3.833 hectares) et Tafraoui (4.267 hectares).

Avec la mise en œuvre de ce projet, le rendement agricole devra être plus important dans cette région réputée pour l'élevage ovin et bovin, la céréaliculture et l'arboriculture. Une récente étude élaborée dans ce sens indique que ce rendement oscillera entre 50 et 60 quintaux/hectare de blé. Avec la concrétisation de ce projet, les superficies agricoles irriguées de la wilaya vont connaître une augmentation au cours des prochaines années pour atteindre 15.000 hectares. Les superficies agricoles irriguées sont estimées actuellement à 6.365 hectares consommant plus de 17 millions de m³ d'eaux. La réalisation de la STEP d'El-Kerma a été précédée par la création de 8 stations de collecte des eaux usées à travers les communes d'Oran, Sidi Chahmi, Es-Sénia et Bir El-Djir, qui déversaient directement vers cette STEP via le tunnel de Petit Lac. Les eaux usées sont dépolluées à hauteur de 90% grâce à un process utilisant une culture des bactéries et la boue.